Mélenchon, Sanders, Trump, Le Pen |
Les centristes sont en pointe dans la lutte contre
l’extrême-droite et l’extrême-gauche de par leurs valeurs humanistes et leur
vision d’un monde qui en découle.
C’est un de leurs combats et il faut s’en féliciter quand on
voit la Droite et la Gauche céder à périodes répétées aux sirènes de l’extrémisme
et de la radicalité pour de sordides raisons clientélistes et électorales.
Mais le Centre a un autre ennemi qui peut être tout aussi
redoutable, le populisme, qu’il soit de gauche ou de droite.
Celui-ci emprunte souvent des postures, des discours et des
positionnements aux extêmes.
Il suffit de se rappeler le parcours d’un Jean-Marie Le Pen,
avant tout populiste démagogue quand il est député poujadiste dans les années
1950 et qui n’a aucun mal à se muer en leader d’extrême-droite par la suite.
Cette simple proximité montre que les deux combats du centre
vont de pair.
D’ailleurs, ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis en
cette année électorale le confirme ainsi ce qui pourrait se passer dans les
mois à venir en France en prévision de la présidentielle de 2017.
Le dernier débat entre les prétendants républicains à la
candidature de leur parti pour l’élection du 8 novembre prochain le confirme.
Devant un auditoire chauffé à blanc et galvanisé par les
attaques de bas étage, les téléspectateurs américains ont été les témoins de
tous les dérapages de ce populisme (au sens français et non américain)
démagogique que porte Donald Trump mais aussi de ses similitudes avec
l’extrémisme droitier d’un Ted Cruz.
Les deux hommes – bien aidés par le troisième larron, le
conservateur radical Marco Rubio – ont ainsi rivalisés dans les grossièretés,
les mensonges, les programmes démagogiques et dangereux et la focalisation sur
les personnes plutôt que sur les politiques à suivre.
Mais cette dérive populacière n’est pas qu’à droite de
l’échiquier politique américain.
On le trouve aussi du côté du Parti démocrate avec Bernie
Sanders qui flatte tout le ressentiment d’une partie des sympathisants et des
militants d’une formation dont il n’est même pas membre par des discours
populistes et un programme démagogique avec cette chasse aux sorcières contre
ces fameux «billionaires» (milliardaires).
En France, on a les groupies de ces populistes démagogues.
Ces «mèmes» sont, à droite, Marine Le Pen pour Donald Trump, à gauche,
Jean-Luc Mélenchon pour Bernie Sanders.
Ces deux personnalités françaises cumulent un positionnement
aux extrêmes et des postures ainsi que des discours populaciers et démagogues.
D’autant que, comme d’habitude, les rapprochements entre les
extrêmes se révèlent.
Les insultes assumées d’un Mélenchon (mais aussi celles, non
assumées, d’un Sarkozy) ressemblent à celles d’un Trump.
Les diatribes contre l’establishment politique d’une Le Pen
résonnent fortement comme celles d’un Sanders.
L’important pour les centristes, c’est de ne jamais oublier
que, tout comme les extrémismes, les populismes sont des ennemis de la
démocratie républicaine et des valeurs humanistes.
Et que, dans l’Histoire, les populistes sont souvent ceux
qui ont préparé l’avènement des extrémistes et de leurs dictatures.
Centristement votre
Le Centriste