«Moi, je ne peux pas gouverner
avec ceux qui considèrent que François Hollande, c'est pire que Nicolas
Sarkozy, ou que Manuel Valls, c'est pire que Jean-Marie Le Pen», a déclaré
Manuel Valls le 15 février lors d’un meeting à Corbeil-Essonnes.
Il a affirmé avoir des «positions
irréconciliables» avec la gauche de la Gauche et des personnalités comme
Jean-Luc Mélenchon, candidat déclaré à la présidentielle de 2017 et qui a d’ailleurs
tweeté «Me rassembler avec Valls? ça va pas, non?».
Le premier ministre a ajouté que «ce
débat nous devons aussi l'assumer à gauche. Tout ne se confond pas».
Il a, en outre, rappelé sa ligne
politique «sociale-réformiste» et «républicaine», ligne qui le positionne sur
cet axe central qui va de lui jusqu’à au gaullo-réformiste Alain Juppé en
passant par les libéraux sociaux du Centre.
Une ligne qui ne fuit pas les
responsabilités du pouvoir comme le font, selon lui, les frondeurs du PS, le
Front de gauche, les écologistes proches de l’extrême-gauche et l’extrême-gauche.
Un social-réformisme qui assume
le pouvoir «avec le souci permanent de l’intérêt général».
Et qui assume aussi la nécessité
de la réforme: «Il ne faut en aucun cas s’interdire, sur le seul prétexte de
conserver tel ou tel totem, de changer, de réformer (…) Je préfère une France
innovante qui regarde l’avenir avec confiance, à une France figée, congelée,
dans un modèle social qu’elle aura tellement sanctuarisé qu’elle n’aura pas pu
le sauver ».