Devant le Conseil économique, social et environnemental, François
Hollande a présenté son nouveau plan emploi ce lundi18 janvier.
Le président de la république veut définir une «voie» entre
le «libéralisme sans conscience» (sic) et «l’immobilisme sans avenir», tout en
redéfinissant «notre modèle économique et social».
Les objectifs de son nouveau plan emploi, dont il espère qu’il
inversera enfin la courbe du chômage sont «plus de liberté pour l’entreprise
pour investir, innover, créer des emplois; mais aussi plus de liberté pour le
salarié pour choisir son métier, sa formation, la conduite de sa vie
professionnelle».
Il a rappelé qu’il y aurait bien une réforme du code du
travail mais sans toucher aux 35 heures.
En outre, une prime de 2000 euros est instituée pour toute
embauche d’un salarié payé jusqu’à 1,3 fois le smic.
Ce nouveau plan coûtera plus de deux milliards d’euros.
Un milliard d’euros seront consacrés au plan de formation de
500.000 chômeurs.
A noter que François Hollande a cité dans son allocution
Emmanuel Macron au moment où les médias se font l’écho répété de rapports
difficiles entre le ministre de l’économie et le premier ministre, Manuel
Valls.
Les partis centristes ont réagi par deux communiqués.
L’UDI, par la voix de Philippe Vigier, président du groupe
UDI à l’Assemblée nationale a estimé que «Tout comme les précédents, ce plan ne
fait en réalité qu'effleurer les véritables problématiques et ne permettra
malheureusement pas de lever les freins à la compétitivité de nos entreprises.
En outre, ce plan ne prévoit aucune mesure d'envergure pour améliorer le
pouvoir d'achat des salariés, que la politique gouvernementale a pourtant
rudement mis à mal depuis mai 2012 (...) Pire, les annonces sur le soutien à
l'apprentissage, à la formation professionnelle ou à l'entreprenariat, atouts
longtemps ignorés ou maltraités par cette majorité, font craindre une tentative
de faire diminuer artificiellement les chiffres du chômage, en sortant les
demandeurs d'emploi des relevés mensuels du chômage (...). Nous ferons preuve
d'une vigilance totale pour que ce ne soit pas le cas».
De son côté, le Mouvement démocrate, par la voix de Robert
Rochefort, député européen affirme qu’«Avec les mesures annoncées aujourd'hui -
sans surprise - le pouvoir continue dans l'erreur. Il augmente les effectifs
concernés par le traitement du chômage alors qu'il faudrait une politique
nouvelle pour dynamiser la production et les créations d'emplois. François
Hollande ne veut ou ne peut pas changer de logiciel. Ses résultats seront
seulement ‘statistiques’ (...) Les PME n'ont pas besoin de primes pour embaucher
mais de mesures structurelles baissant les charges, assouplissant le contrat de
travail, relevant les seuils de 10 et de 50 salariés, libérant la négociation
du temps de travail dans l'entreprise (...) Les chômeurs de longue durée ont
certes besoin de formations, non pas bâclées à la va-vite mais adaptées au cas
par cas incluant des mesures d'accompagnement. Il faut oser des propositions
innovantes comme les formule par exemple l'association ATD Quart Monde (...).»