Le Centrisme n’est pas un juste milieu et un rassemblement
de modérés mais un juste équilibre qui unit des humanistes.
Ayant dit cela, être du Centre, c’est également prôné une
modération et une union large ainsi que la recherche par le compromis de
consensus en refusant ce qui caractérise la Droite et la Gauche, le
clientéliste flagorneur et trompeur, c’est-à-dire des politiques tournées avant
tout vers des groupes spécifiques sociaux et économiques et non pour le bien de
tous, surtout qui ne peuvent apporter les solutions dont le pays a besoin.
De ce point de vue, les centristes doivent avoir le
comportement le plus ouvert possible mais également le plus responsable et le
plus courageux possibles.
Dans ces temps troublés où les oppositions tournent de plus
en plus à la confrontation, souvent dans le même camp partisan, les centristes
doivent refuser l’agressivité du débat politique.
De même, ils doivent porter des analyses, des explications
et des solutions loin des réactions suscitées par la peur, la haine, la
division ou la revanche dans toutes les sphères de la société (économique,
sociale, sociétale).
Cela ne signifie nullement que le projet centriste soit de
la guimauve où abondent les bons sentiments totalement irréalistes.
Non, cela veut dire que les positions centristes doivent
s’appuyer sur le réel et non sur des idéologies surannées ou des fantasmes
imaginaires mais aussi quelles soient responsables et sans faiblesse.
De même, leur contribution au débat politique doit se faire
sur des propositions concrètes et éviter la personnalisation et la
simplification caricaturale qui conduisent, d’une part à du surplace qui est en
réalité une régression et, d’autre part, à une image désastreuse du monde
politique auprès des citoyens.
En cela, d’ailleurs, les centristes seraient en phase avec
une grande majorité de la population ou, en tout cas, de ce qu’elle affirme
souhaiter, c’est-à-dire, qu’après une discussion approfondie et une vraie
confrontation des idées (et non des slogans ou des invectives), il y ait la
mise en place des réformes indispensables et des mesures réellement efficaces
grâce au consensus le plus large possible où prime principalement le bien de
tous ainsi que la construction d’une société démocratique et républicaine
humaniste et équilibrée.
On comprend bien que cette tâche n’est pas aisée, d’autant
plus dans le climat politique actuel avec la montée des extrêmes ainsi que du
regain de popularité du populisme et de la démagogie dans tous les pays
démocratiques.
Mais c’est l’honneur des centristes de résister à cet appel
du vide, à cette hystérie ambiante où tous ceux qui tentent de construire et
non de détruire, de rassembler et non d’opposer, d’appeler à la responsabilité
et non à la démagogie, ont de plus en plus de mal à se faire entendre.
Espérons qu’ils sauront s’en souvenir.