Dans un monde aux valeurs humanistes, celui que prône le
Centrisme et pour lequel les centristes se battent, les assassins, les
violeurs, les tortionnaires, les voleurs sont mis au banc de la société,
poursuivis, jugés et jetés en prison.
Pour l’islamisme et pour les organisations qui le portent
comme Daesh, Al Qaida ou Boko Haram ainsi que bien d’autres, ce sont des héros qui
méritent récompenses et vénérations.
On comprend que toutes les petites frappes et tous les
psychopathes de la terre entière rejoignent en masse ses rangs, notamment tous
ces convertis qui ont compris qu’ils pouvaient désormais assouvir leur sadisme
et leur haine du genre humain en se présentant comme des combattants d’une
religion et les protecteurs de populations qui, par ailleurs, ne leur ont rien
demandé et qui deviennent souvent les premières victimes de leurs soi-disant
sauveurs...
Voilà que leurs cerveaux dérangés peuvent enfin répandre la
terreur et accomplir leurs actes criminels avec la bénédiction d’une idéologie
qui non seulement le leur permet mais les incite à le faire.
Ceux qui sont les victimes de ces actes barbares sont les
ennemis des islamistes, c’est-à-dire, en gros, tous ceux qui ne font pas
allégeance aux chefs de ces organisations mafieuses et terroristes, qu’ils
soient chrétiens, juifs, musulmans, athées, hindous, que sais-je encore, quelle
que soit la couleur de leur peau et leur origine ethnique.
Et en plus, l’islamisme leur fournit une justification de
leurs crimes: ils se battent contre des «méchants», ceux qui leur interdisaient
de commettre leurs méfaits ou leurs pulsions meurtrières dans le monde normal.
Leur paranoïa, leur haine, leur absence de morale sont
glorifiées et non plus condamnées.
Mais il faut prendre garde, comme nous le rappellent nombre
d’intellectuels dans le monde entier, en particulier ceux qui vivent dans des
pays musulmans, à ne pas limiter notre condamnation aux bras armés de
l’islamisme.
Car derrière ces organisations mafieuses qui tuent, violent,
volent, il y a tous ceux qui établissent les règles idéologiques qui justifient
ces crimes (ce qui vient de se passer en Arabie Saoudite nous le rappelle) et
tous ceux qui tentent d’imposer des règles totalitaires aux sociétés, notamment
aux démocraties républicaines.
Il ne faut absolument pas séparer les tueurs et ceux qui
arment leurs consciences et travaillent à encercler les valeurs humanistes afin
de préparer toute une série de régressions démocratiques.
Et c’est là que se trouvent tous les «idiots utiles», tous
ces défenseurs de ces «victimes» de l’Occident qui sont les complices objectifs
de ces criminels barbares.
Nous voici, donc, confronté avec cette bien-pensance que
rejette le Centre comme inepte mai aussi terriblement dangereuse, à propos du
terrorisme.
Terrorisme que, parait-il, nous ne devrions pas appeler terrorisme
selon certains bien-pensants parce que les Allemands ont appelé les résistants
français des terroristes.
C’est comme si nous ne devrions plus appeler démocratie
notre régime politique parce que des dictateurs ont affirmé que leur régime en
était un…
Pathétique.
De la même façon, le pouvoir sur-réagirait par rapport à la
réalité de la menace terroriste.
D’une part, en mettant en œuvre des réponses
disproportionnées.
D’autre part, en stigmatisant des groupes de population.
Rappelons d’abord cette évidence que l’on aimerait bien
trouver dans la bouche de ces contempteurs des mesures prises et qui accusent
les pouvoirs publics de tendance autoritaire et pire.
Si ceux-ci avaient mis en place un régime liberticide avant
les attentats en les prenant comme justification a priori, ces accusations
auraient un sens et on pourrait discuter leurs assertions.
Prendre des mesures fortes après les attentats pour en
éviter d’autres, n’a évidemment pas du tout la même signification.
Car la liberté, l’égalité et la fraternité ne peuvent
pleinement se vivre que dans la sécurité.
Tous ceux qui disent le contraire sont des niais qui ne
vivent pas dans le monde réel.
Ce qui n’empêche pas ces mêmes contempteurs et d’autres,
dans une contradiction qui ne les perturbent pas de reprocher aux pouvoirs
publics de n’avoir pas traité le problème avant les attentats (ce qui leur
auraient permis, sans aucun doute, alors de dénoncer des mesures
liberticides!).
Ils n’ont toujours pas compris que la démocratie
républicaine est un régime fragile qui doit se défendre.
Ce que les centristes disent depuis toujours.
Fragile parce que constitutivement parlant il fait confiance
en la sagesse, la responsabilité, l’humanité et le respect des êtres humains.
Or, dans l’histoire de l’humanité, les personnes et les
groupes de personnes, minoritaires souvent, parfois majoritaires, qui ont
tourné le dos à ces comportements humanistes en commettant des crimes
abominables sont légions.
La grandeur de la démocratie républicaine, c’est d’exister
dans un monde où les menaces contre son existence sont innombrables et se
servent de ses valeurs pour l’abattre, valeurs que ceux qui veulent la détruire
honnissent.
Dès lors, la démocratie républicaine, qui n’est pas un
régime «naturel» (au sens où il serait une transposition de ce que l’on trouve
dans la nature comme organisation sociale) doit se défendre pour que ses fruits
humanistes puissent être offerts à ses membres et que ceux-ci en profitent.
Mais nos bien-pensants ne seraient pas très loin pour être à
nouveau les contempteurs de pouvoirs publics qui ne prendraient pas les mesures
nécessaires pour protéger les populations contre les criminels qui veulent
assassiner les populations et détruire l’organisation démocratique et
républicaine de la société.
Toujours dans la contradiction, inhérente à leur
bien-pensance, ils accusent également les démocraties républicaines d’avoir
créées elles-mêmes les terroristes qui ne seraient que de pauvres jeunes gens,
laissés pour compte, victimes du racisme et de l’exclusion et qui se seraient
tournés vers l’action violente envers une société qui serait donc la première
responsable de leur dérive meurtrière.
Sans oublier que l’Occidental devrait expier seul ses crimes
depuis l’époque de Cro-Magnon!
Outre que des études ont montré l’inanité de cette
explication culpabilisante, elle oublie que les idéologies auxquelles les
terroristes se réfèrent pour agir ne sont pas nées dans les démocraties
républicaines, qu’elles existent depuis des siècles et qu’elles ont fait un
nombre incalculable de morts un peu partout dans le monde.
Par ailleurs, les terroristes actuels ne sont pas les
premiers à s’être attaqués à la démocratie républicaine.
Tous ceux qui détestent une société libre, ouverte et
tolérante où chacun de ses membres est égal à l’autre, ont voulu la détruire.
Et, à chaque fois, elle s’est trouvée devant la nécessité de
se défendre.
Et, à chaque fois, elle a été critiquée par ces
bien-pensants qui peuvent malgré tout encore dirent ce qu’ils pensent librement
parce que justement la démocratie républicaine s’est défendue.
Aujourd’hui, il ne s’agit pas de prétendre que nous sommes
proche de l’anéantissement si nous ne réagissons pas de manière massive et sans
nuance aux actes barbares des semeurs de mort.
Bien entendu, le risque de mourir dans un attentat
terroriste en France et dans l’ensemble des démocraties de la planète est
encore extrêmement minime.
Cependant, la menace est montée d’un cran et nous oblige à
prendre des mesures pour ne pas avoir à en prendre de plus drastiques ou à se
retrouver dans une situation de faiblesse vis-à-vis de tous ceux qui veulent la
destruction de nos régimes démocratiques et républicains, certes imparfaits
mais où la grosse majorité de la population mondiale voudrait bien y vivre.
Le Centre, en s’identifiant depuis toujours à cette
démocratie républicaine alors que la Droite et la Gauche se perdaient souvent
dans des idéologies fort peu démocratiques ou républicaines, doit être le fer
de lance de la défense de nos sociétés et des valeurs humanistes qui l’anime.
Cela signifie être sans faiblesse face aux ennemis de la
démocratie républicaine tout en demeurant vigilant pour que les mesures prises
pour la défendre ne l’asphyxient pas pour le plus grand bonheur de ses ennemis.
Pour cela, il faut du courage et de la responsabilité, tout
ce qui permet que la grandeur de la politique.