Le premier grand meeting d’Emmanuel Macron après l’annonce
de sa candidature à l’élection présidentielle s’est tenu ce samedi 10 décembre
à la Porte de Versailles de Paris.
Devant 15.000 personnes, selon les organisateurs, le
fondateur d’En marche a estimé que sa «Révolution démocratique» (titre de son
programme et du livre qu’il vient de publier) a pour objet de «réconcilier les
Français» en réconciliant «la liberté et le progrès» par un «projet cohérent»
qui permettra de «libérer le pays par le travail et ses territoires».
Un projet qui n’est pas celui «du XVIII° siècle» mais celui «du
XXI° siècle» où la France doit «retrouver le goût du risque, d’entreprendre, de
créer» mais avec «un engagement clair qu’il n’y aura pas de laissé-pour-compte»
et qu’il y aura l’«égalité dans la sécurité».
Mais, pour que ce projet réussisse, il faut qu’il s’inscrive
dans la construction européenne car «face aux risques de la mondialisation
seule l’Europe peut nous protéger».
C’est donc autour du triptyque travail, solidarité, Europe
que le programme présidentiel d’Emmanuel Macron s’articule.
Et s’il ne le revendique pas comme centriste mais comme
progressiste, sa volonté de réconcilier liberté et progrès, est évidemment un
créneau centriste.
De même que son pragmatiste revendiqué.
Car, adepte du principe de réalité, il estime que l’on ne
peut pas promettre tout et n’importe quoi «sans avoir les moyens et être
efficace».
Et la transformation de la société doit être «juste».
Toujours est-il que la partie de son programme dont il a
parlé lors du meeting avait déjà fait l’objet de présentations de sa part dans
les médias.
Pour ce qui est des nouveautés, il y a notamment son annonce
du recrutement de 10.000 policiers dans les trois premières années du
quinquennat ainsi que la remise en place d’une police de proximité.
En outre, Emmanuel Macron s’est livré à un plaidoyer
particulièrement lyrique en faveur de l’Europe en déclarant avec ferveur «nous,
nous voulons l’Europe, nous aimons l’Europe», accusant tous les autres
politiques de ne plus en parler.
Et il a expliqué que son Europe était celle de Robert
Schuman.
Cette référence à celui qui fut le fondateur de l’Europe par
sa déclaration du 9 mai 1950 alors qu’il était ministre des Affaires étrangères
est intéressante car Schuman était un centriste convaincu.
Les gens de gauche préfèrent généralement parler de l’Europe
de Jean Monnet – inspirateur de la déclaration de Schuman – qui avait des
sympathies socialistes.
Alexandre Vatimbella
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