Emmanuel Macron |
Alors que la presse se fait l’écho quotidiennement de
ralliements, comme ceux de jeunes de l’UDI ainsi que d’élus centristes, de membres
de la campagne d’Alain Juppé lors des primaires LR, de responsables du PS ainsi
que de personnalités de la société civile et que beaucoup d’électeurs de tous
bords ont l’intention de voter pour lui, l’ensemble des partis politiques sont
en train de mettre au point tout un arsenal afin d’empêcher, non seulement, Emmanuel
Macron de s’envoler dans les sondages mais de continuer à séduire et surtout
récupérer nombre de leurs militants, sympathisants et électeurs.
Pare-feu, exclusions, menaces, attaques tous azimuts,
critiques et dénigrements systématiques, mises en place de structures et de
discours pour retenir ceux qui regardent du côté d’En marche), tout est bon
pour les éloigner de Macron.
Les centristes s’en sont fait une spécialité, eux qui sont
dans la panique de voir tous ceux-ci rejoindre en masse Emmanuel Macron qui
occupe maintenant l’espace central dont il sera difficile de la déloger.
Ils ne font guère dans la nuance, tirant sans relâche à
boulet rouge sur le leader d’En marche.
Le leitmotiv de François Bayrou – qui n’a pas encore renoncé
à se présenter à la présidentielle – est désormais de comparer le programme de
Macron, l’homme qui l’enfonce dans tous les sondages, à celui de Fillon qu’il
compare à celui de Thatcher comme il vient de le redire sur BFMTV
Jean-Christophe Lagarde, quant à lui, s’échine sans peur du
ridicule de dire le contraire de qu’il a dit pendant des semaines sur ses
convergences avec Macron pendant que sont ennemi mortel, Hervé Morin continue
de son côté à jouer le chien de garde fidèle pour LR, donc fait dans la
critique systématique et peu subtile envers Macron après avoir envisagé une
alliance avec lui après la présidentielle.
Mais ce ne sont plus que les centristes qui s’inquiètent.
A LR, on se rend compte de plus en plus qu’Emmanuel Macron
est dans la capacité d’attirer à lui beaucoup de monde venu de la droite
modérée comme cet ancien président du
comité de soutien à Alain Juppé dans le Rhône qui vient de rejoindre le camp Macron
en expliquant que «la défaite d'Alain Juppé» avait été «une grande
déception» et qu’il ne se reconnaissait pas «dans le projet ultralibéral, dans
la vision très conservatrice» de François Fillon.
Ainsi, chez les républicains, notamment chez les militants
pro-Juppé, on est en train d’élaborer tout un plan comme le rapportait
récemment le quotidien Le Monde.
Jean-Pierre
Raffarin a été chargé de rassembler les élus juppéistes derrière Fillon en créant
un «courant humaniste» au sein de LR pendant que Virginie Calmels vient de mettre
sur pied une structure «libérale et humaniste» pour séduire les sympathisants
de la droite modérée tentés par un ralliement à Macron qu’elle veut «démystifier».
Du côté du PS, on vient d’édicter des règles qui sont un
plan anti-Macron assumé.
Comme l’a expliqué le secrétaire national aux élections du
parti, Christophe Borgel, en faisant allusion à la candidature d’Emanuel Macron
soutenue par nombre d’élus socialistes, tous les candidats ont reçu «copie d'un
courrier du président de la commission nationale des conflits qui est un rappel
statutaire et qui dit quelque chose de simple: être candidat socialiste aux
législatives, c'est soutenir le candidat socialiste à l'élection présidentielle
(…) La conséquence de ce rappel, c'est que ceux qui ne le soutiennent pas
n'auront plus l'investiture socialiste».
On ne parle évidemment pas de l’extrême-droite et de
l’extrême-gauche qui s’en donnent à cœur joie dans le Macron bashing mais qui,
elles, n’ont pas la crainte que Macron leur piquent des électeurs, encore que…
Alexandre Vatimbella
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