Dans une démocratie républicaine, quand l’autre bord
s’impose, on s’oppose à lui.
Mais quand prennent le pouvoir des personnalités dangereuses
pour ses valeurs et ses principes, on résiste.
Que ce soit hier avec Vladimir Poutine en Russie,
aujourd’hui aux Etats-Unis avec l’élection de Donald Trump et peut-être demain
en France avec Marine Le Pen, c’est la résistance qui est le bon comportement
pour tous les démocrates dont les centristes et non plus l’opposition.
Résister, cela signifie ne faire aucun compromis, ne
rechercher aucun terrain d’entente avec des personnages qui menacent
directement les valeurs et les principes démocratiques et républicains.
Prenons le cas de Donald Trump qui vient d’être élu chef de
l’Etat le plus puissant de la planète.
J’entends certains s’exclamer que je joue au catastrophisme,
que je me fais peur et que je noircis complètement le tableau.
Ils me diront, attendez de le voir à l’œuvre pour le juger,
vous verrez, tout cela n’était que de la rhétorique électorale.
D’ailleurs regardez, les médias américains le montrent pas
aussi extrémiste que cela.
Ce à quoi je leur répondrai deux choses.
D’abord qu’ils sont les mêmes que ceux qui disaient dans les
années 1930 qu’Hitler n’était pas le diable, qu’il fallait attendre de le voir
à l’œuvre, qu’il ne voulait pas la guerre et que ses diatribes n’étaient
destinées qu’à son opinion publique.
On a vu le résultat.
Ensuite, que l’on comprenne bien, j’espère de tout cœur que
Trump ne fera pas ce qu’il a dit qu’il ferait et qu’il ne se comportera pas
comme il l’a fait durant toute la campagne électorale.
Si je me trompe sur lui, j’en serai le plus heureux des
hommes car cela voudra dire que la démocratie républicaine n’est pas menacée.
Je n’ai d’ailleurs rien contre la personne de Donald Trump,
ni contre sa coiffure ou sa manière de s’exprimer.
En revanche, le personnage Trump, le populiste démagogue qui
vocifère, qui menace, qui insulte, qui promet des mesures et des actes
insupportables, oui, celui-là me fait peur et c’est contre celui-là que je
résiste.
Quant aux médias audiovisuels américains, leur inqualifiable
conduite lors de la campagne les disqualifie totalement pour la manière dont
aujourd’hui ils traitent Donald Trump.
Heureusement pour l’honneur des journalistes, la presse
écrite a fait globalement son travail.
Et l’honneur des démocrates républicains c’est de résister
au personnage de Trump parce qu’il ne suffit pas de crier au loup.
Quand il est dans la bergerie, il n’est plus de temps de
parler, il faut agir.
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