Selon un sondage Odoxa pour Franceinfo, seuls 3% des 18-34
ans se sentent proches du MoDem et 2% de l’UDI, soit 5% de cette tranche d’âge
pour les partis centristes.
Si l’on prend la tranche d’âge 35 ans et plus, ce sont 11%
des sondés (6% pour l’UDI et 5% pour le MoDem) qui déclarent avoir une
proximité partisane avec les partis centristes.
Le différentiel est donc de 6 points soit un déficit de plus
du double pour la tranche d’âge des jeunes ce qui est évidemment le plus élevé
(le différentiel de l’UDI étant même de 1 à 3).
Si 34% des 18-34 ans ne se sentent proches d’aucun parti,
soit plus d’un tiers de la tranche d’âge, le Front national vient en tête des
partis dont ils se sentent le plus proche avec 19%, devant LR, 14%, et le PS,
11%.
Viennent ensuite Europe-écologie-les-verts et le PC avec 7%,
les partis d’extrême-gauche n’obtenant, ensemble, que 3%.
A noter que seuls le Front national et
Europe-écologie-les-verts font mieux dans la tranche d’âge 18-35 ans que dans
celle des 35 ans et plus, 19% contre 14% pour le FN, 7% contre 5% pour EELV.
Tous les autres partis (à l’exception du PC qui fait le même
score), sont dans le cas inverse.
Ce n’est pas la première fois qu’un sondage montre que peu
de jeunes ont une appétence pour les partis centristes.
Pour autant, comme le montre Emmanuel Macron (personnalité
politique dont les millenials (*) parlent le plus sur les réseaux sociaux) et
son mouvement En marche, les jeunes ne sont pas allergiques à un positionnement
progressiste et humaniste qui se positionne dans l’espace central, même si le
discours «ni gauche-ni droite» séduit évidemment une partie de la jeunesse qui
les a rejoints.
Ce positionnement «ni-ni», même s’il n’est souvent pas très
éloigné d’un positionnement centriste, ne peut être confondu avec lui parce qu’il
est plus situé sur une modération qui est de prendre un peu de droite et un peu
de gauche tout en tenant un discours de l’«ailleurs» qui permet, notamment aux
jeunes, d’affirmer qu’ils ne se situent pas dans une case prédéfinie, ce qui n’est
évidemment pas le cas le plus souvent (l’échelle droite-gauche, rappelons-le, ne
définit pas une quelconque pureté politique mais permet de situer chacun selon sa
vision politique globale où existe des penchants plus à gauche que d’autres qui
sont plus à droite ou au centre et inversement).
Toujours est-il que les partis centristes, au-delà de leurs
comportements actuels qui les discréditent aux yeux d’une énorme majorité de
Français, sympathisants centristes compris, auraient la capacité avec le
Centrisme, ses valeurs humanistes, son principe du juste équilibre et sa vision
progressiste où la liberté est prégnante, d’attirer les électeurs de cette tranche
d’âge.
(Sondage Odoxa pour Franceinfo réalisé en deux vagues, la
première les 7 et 8 décembre 2016 par internet auprès d’un échantillon de 985
personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française, la deuxième
du 7 au 12 décembre 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1009 personnes
de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas
/ marge d’erreur de 3 points)
(*) Les millenials sont
généralement les personnes nées dans les années 1980-1990 mais les définitions
varient souvent puisque certains experts ou organismes de recherche utilisent
des périodes différentes, par exemple 1982-2004 ou 1980-2000 ou 1978-1998, voire
rajoutent quelques années en 2000 aux décennies 1980 et 1990.
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