Bayrou, Lagarde & Morin |
Nicolas Sarkozy est en passe de devenir le meilleur agent de
la prochaine (r)éunion des centristes.
En mettant de côté les quelques opportunistes tels les
Leroy, Sauvadet, Mercier et autres Salles, l’ensemble des déclarations venues
du Centre se sont faites en réaction aux propos insultants du camp Sarkozy
contre le centristes.
Si l’on excepte François Bayrou qui, cela ne lui ressemble
guère, est étrangement silencieux depuis une semaine, juste après écrit sa
violente diatribe contre Nicolas Sarkozy, de Laurent Hénart, à Hervé Morin, de
Jean-Christophe Lagarde à Chantal Jouanno, tous les leaders qui comptent au
Centre sont montés au créneau pour dénoncer la chasse aux sorcières des
sarkozystes.
Ainsi, Laurent Hénart, le président du Parti radical
(formation de l’UDI) dénonce la «chasse au Bayrou».
De con côté, Hervé Morin, le président du Nouveau centre
(formation de l’UDI) explique, «Bayrou a commis une erreur majeure en soutenant
François Hollande en 2012. Mais s'il fallait rappeler à chaque homme politique
quels ont été les tourments de sa vie politique, on risquerait d'avoir des
développements qui sont extrêmement longs».
Il ajoute que, selon lui, l'expression «alternance molle», utilisée
par Sarkozy pour caractériser l’axe Alain Juppé-François Bayrou, «n'a pas de
sens».
Quant à Jean-Christophe Lagarde qui ressent les «insultes»
du camp Sarkozy «comme visant les centristes», il estime que l’ancien président
de la république doit «se poser la question: pourquoi des électeurs centristes
qui avaient voté pour lui en 2007 n’ont pas voté pour lui en 2012 et ne
voteront pas pour lui en 2017».
En outre, pour le président de l’UDI, «On ne peut pas, en
même temps rechercher les voix du Centre et de l’extrême-droite».
Mais, le plus important, pour Lagarde, c’est que «Nicolas
Sarkozy est dangereux pour l’alternance».
«Si d'aventure, explique-t-il, Nicolas Sarkozy, avec son
comportement, (...) avec cette division qu'il apporte dans la primaire, venait
à l'emporter, nous risquons de perdre. D'abord parce que la gauche pourrait se
rassembler beaucoup plus facilement contre lui que contre Alain Juppé. Et
deuxièmement, parce qu'à force de rejeter des électeurs, nous risquerions
d'être éliminés au premier tour. Nicolas Sarkozy est un candidat dangereux pour
l'alternance parce qu'à force de diviser la Droite et le Centre, de mettre
cette brutalité dans cette campagne, il aurait bien du mal à recoller les
morceaux».
Enfin, revenant sur les soi-disant accords secrets entre
Alain Juppé et les formations centristes dénoncés par le camp sarkozyste, il s’étonne
des «propos hallucinants» d’Eric Ciotti, député des Alpes-maritimes et
principal lieutenant de Sarkozy, qui «prétend qu’il y aurait des promesses de
monsieur Juppé à Bayrou et à moi».
Car, il est clair: «Il n’existe pas d’accord électoraux».
Et «Essayer de faire croire qu'avec quatre parlementaires
sur neuf-cent-vingt qui composent le parlement, François Bayrou va prendre en
otage, va mettre sous influence Alain Juppé, c'est une vaste blague, c'est une
tartufferie».
Alexandre Vatimbella
A lire aussi:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.