Emmanuel Macron a donc décidé de se présenter à l’élection
présidentielle du printemps 2017.
C’était évidemment devenu un secret de polichinelle mais sa
décision n’en est pas moins un événement dans cette campagne électorale qui bat
son plein actuellement.
Pour certains, la date de cette annonce n’est pas anodine
puisqu’elle vient avant une possible candidature de François Hollande et/ou de
Manuel Valls ainsi qu’avant le dernier débat de la primaire de LR.
Quoi qu’il en soit, la présence d’Emmanuel Macron à la
présidentielle fait en sorte qu’il y aura bien un candidat centriste sur la
ligne de départ avec une chance non-négligeable de pouvoir se retrouver au
second tour, même si, aujourd’hui, il est en troisième position dans les
sondages et dans tous les cas de figure.
Il va combler ce vide suscité par le refus de l’UDI ainsi que du Mouvement démocrate d’avoir des candidats et de suivre aveuglément Alain Juppé.
Il va combler ce vide suscité par le refus de l’UDI ainsi que du Mouvement démocrate d’avoir des candidats et de suivre aveuglément Alain Juppé.
On voit déjà certains, à gauche comme à droite mais aussi au
centre de l’échiquier politique dénier le qualificatif de centriste à Emmanuel
Macron d’autant que ce dernier ne s’est jamais revendiqué du Centre.
Mais outre qu’il fait partie incontestablement de l’axe
central qui va des gaullo-réformistes (Juppé) aux sociaux-réformateurs (Valls)
en passant par les libéraux sociaux (Lagarde, Bayrou), il s’est revendiqué du
social-libéralisme, se désigne comme libéral et veut réunir autour de lui des
gens progressistes de droite, de gauche et du Centre face à tous les
conservatismes qui bloquent la société.
Et son positionnement au centre est acté par les velléités
de rapprochement des leaders de l’UDI, en particulier de Laurent Hénart et de Jean-Christophe
Lagarde, surtout par l’agressivité de François Bayrou à son égard qui voit dans
le fondateur d’En marche, plus un concurrent pour le leadership de l’espace
centriste qu’un adversaire politique.
La preuve ultime serait son socle sondagier à défaut d’être
encore électoral.
Toutes les enquêtes d’opinion montrent qu’il séduit avant
tout les sympathisants centristes ainsi que les modérés de gauche et surtout de
droite.
Si l’on voulait être plus précis, on qualifierait la
candidature de Macron de centre-gauche puisque l’homme s’affirme toujours
appartenant à la gauche de par, selon ses dires, une sensibilité à l’égalité
qui l’en rapproche.
Reste maintenant à Emmanuel Macron de concrétiser tous les
espoirs mis en lui par ceux qu’il a séduit tout en élargissant leur nombre pour
pouvoir avoir une chance de l’emporter en mai prochain.
Ce sera certainement un challenge difficile mais pas
impossible.
Il a prouvé sa capacité politique par son ascension rapide
et l’exemple de Donald Trump, un homme sans aucune expérience dans les affaires
publiques (ce qui n’est pas le cas de Macron), jamais élu (ce qui est le cas de
Macron) et venant de la société civile (ce qui est également le cas de Macron)
démontre que l’époque est peut-être à l’élection de candidats en dehors du
système traditionnel et surfant sur une vague de rejet de ce dernier.
Ainsi, il est sûr qu’une partie de la séduction d’Emmanuel
Macron vient de ses propos qui flirtent avec un certain populisme même s’il est
loin d’être le seul sur la scène politique française à en distiller.
C’est là, peut-être que se jouera son positionnement final
au cours de la dure campagne électorale qui se profile pour lui et tous les
autres candidats.
Cependant, s’il tient la barre et continue dans la direction
qu’il a prise, il sera, non seulement, un candidat centro-compatible mais
centriste.
Alexandre Vatimbella
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