Alain Juppé & Jean-Christophe Lagarde |
Il voulait «dialoguer» avec Emmanuel Macron afin de
construire une nouvelle majorité pour 2017, le voilà qui l’invite maintenant au
micro de RTL, à rejoindre sans dialogue cette nouvelle majorité lorsqu’Alain
Juppé aura gagné la présidentielle en le critiquant, a priori, de refuser de le
faire alors que l’intéressé n’a absolument rien dit à ce sujet!
Jean-Christophe Lagarde retombe une nouvelle fois dans ses
errements où après avoir dit une chose, il dit son contraire sans aucune gêne
et avec une certaine agressivité.
Reprenons.
Après avoir affirmé qu’il voulait un candidat UDI à la
présidentielle – c’était d’ailleurs sa promesse phare de sa campagne pour
l’élection à la présidence de l’UDI qu’il remporta en grande partie à cause de
celle-ci –, il n’a même pas essayé d’y parvenir, essayant de négocier en vain
son soutien et son ralliement à LR par un accord électoral pour les
législatives de 2017.
Et on se rappelle que Lagarde avait conclu auparavant un
accord très généreux pur l’UDI avec Nicolas Sarkozy pour les régionales et les
départementales.
Il pensait que ce serait une simple formalité.
Mais ses appels du pied ne menèrent à rien.
Vexé par ce refus de tous les candidats potentiels à la
primaire de discuter du sujet, il menaça de présenter son propre candidat à la
présidentielle, en l’occurrence lui-même, et dénia à la primaire qu’il qualifiait
d’interne à LR d’avoir une quelconque influence sur la position de l’UDI à la
présidentielle.
Il déclara alors qu’il ne soutiendrait personne pour la
primaire et qu’il voulait parler avec Emmanuel Macron en vue d’un éventuel
rapprochement, voire d’une alliance.
Jusqu’à sa prise de position en faveur d’Alain Juppé – face
à un Sarkozy dont il était un des porte-paroles pour la présidentielle de 2012
– dans une primaire qu’il qualifie
désormais «de la Droite et du Centre».
Et voilà que le leader d’En marche est redevenu un
adversaire politique.
Sans doute qu’il estime qu’il est un fin stratège et qu’il a
obtenu auprès du maire de Bordeaux des garanties pour des circonscriptions
gagnables en nombre suffisant pour les législatives et des places de choix dans
le gouvernement du président Juppé.
Exit donc l’indépendance de l’UDI qui lui était si chère
hier.
En réalité, tout cela le fait apparaitre comme un politicien
à la remorque de celui qui voudra bien le faire exister et lui promettre
quelques miettes par de vagues promesses.
En l’occurrence Juppé.
Toujours au cours de son intervention sur RTL, Jean-Christophe
Lagarde a refusé de répondre à la question de savoir s’il soutiendrait le
candidat LR qui sera choisi au cas où il ne s’agirait pas d’Alain Juppé,
notamment si celui-ci s’appelle Nicolas Sarkozy.
Et «sans vouloir faire parler Borloo à sa place», il affirme
qu’il partage la même vision que le fondateur et ancien président de l’UDI,
donc que celui-ci soutiendra Juppé.
On saura bientôt s’il «parle vraiment avec lui sans le faire
parler» comme il l’affirme.
Parce que croire ce que dit Flip-flop Lagarde devient de
plus en plus compliqué…
Centristement votre
Le Centriste
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