Nous devons tous souhaiter et prier ardemment pour que, le 8
novembre, la centriste Hillary Clinton remporte, par un raz-de-marée électoral
si c’est possible, l’élection présidentielle américaine.
Quand je dis tous, c’est tous ceux qui, à droite, à gauche
et au centre sont attachés à la démocratie républicaine, qui défendent ses
valeurs et ses principes.
Quand je dis souhaiter et prier, c’est parce que l’heure est
grave même si, en France et en Europe, beaucoup ne prennent pas la mesure du
cauchemar que les Etats-Unis vivent actuellement – que beaucoup d’Américains,
également, minimisent – et qui pourraient devenir encore plus effrayant s’il se
prolongeait après le 8 novembre par une victoire de Donald Trump.
Ce n’est même plus une question de savoir dans quel camp on
est à moins d’être dans celui du populisme démagogique, fervent admirateur de
l’insulte et du mensonge en politique et considérant la démocratie comme un
système à abattre.
Il n’est guère étonnant de voir l’extrême-droite française,
mélange de haine, de populisme, de démagogie et de pouvoir personnel (voire
familial au FN) parler de Trump avec envie et admiration en le soutenant.
Il n’est guère étonnant de voir la droite radicalisée en
faire de même parce que le promoteur newyorkais est un nationaliste borné et un
(faux-)dur qui joue des muscles et des menaces à tous ceux qui ne sont pas
d’accord avec lui, provoquant chez eux de l’envie et de l’enthousiasme.
Il n’est guère étonnant qu’il reçoive le soutien de tous les
autocrates et dictateurs du monde entier au premier rang desquels on trouve
Vladimir Poutine dont les autorités américaines ont démontré qu’il tente
d’influencer, voire de manipuler, les élections présidentielles au profit de
Trump.
Seul l’autocrate chinois, Xi Jinping, est en retrait mais
cela vient sans doute des remarques racistes du candidat républicain à
l’encontre de son peuple et de son pays…
D’ailleurs, quand on dit candidat républicain, on n’en est
plus très sûr puisque les plus hauts responsables de ce parti se désolidarisent
de lui les uns après les autres ainsi que de très nombreux élus et une grande
partie de l’intelligentsia conservatrice.
Les journaux et les magazines républicains ou qui ont
toujours appelé à voter républicain font des éditoriaux pour appeler à voter
Clinton ou à tout le moins à ne pas voter Trump, voire à choisir le candidat
libertarien, Gary Johnson.
Et des titres prestigieux comme Foreign Policy et USA Today
qui n’avaient jamais appelé à voter pour un candidat de toute leur histoire ou
qui comme The Atlantic l’avaient fait très exceptionnellement et devant la
menace Trump, ont appelé à voter Clinton.
Tous veulent que cesse le cauchemar le 8 novembre prochain
d’une prise en otage de la démocratie républicaine par un personnage aussi
détestable et minable que Donald Trump.
Pour l’instant, l’heure est à l’urgence de lui faire barrage
comme en France nous avons fait barrage à Jean-Marie Le Pen en 2002.
Ensuite, viendra le temps de la réflexion pour le peuple
américain et ses élites afin qu’il n’y ait plus jamais un Trump en position de
se faire élire à la Maison blanche.
En cela, les Américains feront bien de ne pas suivre
l’exemple français où, après la présence inconcevable de Le Pen au second tour
de la présidentielle il y aura quinze ans en 2017, les électeurs s’apprêtent à
y mettre sa fille avec un nombre de voix beaucoup plus important au premier
comme au second tour.
Le second débat qui s’est déroulé à Saint-Louis le 9 octobre
a montré, dans le droit fil du premier mais, plus encore, de tous ses meetings
de haines, d’insultes et de mensonges devant des foules qui criaient à la mise
à mort de ses adversaires, que Donald Trump est, non seulement, incapable de
remplir la fonction de président mais qu’il serait un danger pour toute la
planète dont nous, Français.
Les derniers sondages et le réveil tardif mais réel de la
presse écrite, malheureusement trop peu suivi par la presse audiovisuelle,
donnent de l’espoir de renvoyer Trump dans sa tour bling-bling de la V° Avenue
à New York d’où il n’aurait du jamais sortir.
Certains se diront que je parle beaucoup de Trump et de la
menace qu’il représente, que cela ressemble à de l’obsession.
Je les rassure à mon sujet, j’aimerais n’avoir jamais eu à
parler de ce personnage antipathique dont je suivais de loin les frasques
audiovisuelles et dans le monde de l’entertainement de bas étage avec un
certain dégoût de son comportement.
Mais ce n’est pas Trump qui m’intéresse.
Comme centriste et encore plus comme citoyen du monde, c’est
la défense de la démocratie républicaine.
C’est pour elle que j’écris inlassablement qu’il faut se
débarrasser de lui comme il faut se débarrasser de la famille Le Pen en France
ou de personnages nauséabonds comme Farage ou Orban, en Europe, ainsi que de
leurs pendants à l’extrême-gauche de l’échiquier politique.
Tout ce que j’espère c’est que le combat n’est pas perdu d’avance
même si je continuerai à le mener sans faillir.
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