Une chose est sûre, Nicolas Sarkozy ne fera pas campagne au
centre…
Mais, plus que cela, il ne sera pas le candidat de
rassemblement, ni même de consensus avec le Centre.
Sous couvert de demeurer «pur» en restant à droite toute, il
a ainsi déclaré, lors du meeting de rentrée de LR à La Baule, «je suis candidat
de la primaire de la Droite et du Centre, pas candidat de la primaire de la
Droite et Centre et de la Gauche réunies», ajoutant «je ne suis pas le candidat
de l’hypothétique voix du juste milieu».
Avant de décrypter ses propos, il convient, une fois de
plus, de dénoncer la supercherie indigne de responsables politiques d’un des
principaux partis comme ceux des dirigeants de LR, dont en particulier Nicolas
Sarkozy, lorsqu’ils rebaptisent la primaire de leur parti en primaire de «la
Droite et du Centre».
Car aucun candidat de la Droite en dehors de ceux de LR et
hormis le bien pâle et transparent Jean-Frédéric Poisson du Parti chrétien-démocrate
(dont personne ne parle d’ailleurs alors qu’il est qualifié d’office, n’ayant
besoin d’aucun parrainage…), proche de l’extrême-droite, ne concoure à cette
primaire.
Et il n’y a évidemment aucun candidat du Centre.
Il serait donc temps que cette primaire soit appelée du nom
de ce qu’elle est réellement, celle de LR uniquement.
Ou alors, on serait en droit de croire que les dirigeants de
ce parti estiment que ce n’est pas assez glamour ou racoleur, au choix…
Pour en revenir à la volonté de Sarkozy de jouer le
représentant de la Droite pure et dure, on se rend compte a postériori de toute
sa duplicité lorsqu’il a tenté, en vain, d’embarquer dans cette primaire les
centristes de l’UDI en leur offrant des sièges lors des élections régionales
afin qu’ils le soutiennent.
Rappelons que le terme «juste milieu» est une définition que
certains donnent au Centre depuis la monarchie de Juillet et son idéologie, l’Orléanisme
défendue notamment par Guizot et Thiers, et que Valéry Giscard d’Estaing reprendra
à son compte pour définir son projet politique qui était de rassembler «un
Français sur deux» sous sa bannière de la «Démocratie française».
Ici, l’évocation du «juste milieu» est évidemment une attaque
frontale contre Alain Juppé qui veut réunir derrière sa candidature la Droite
modérée, les centristes et les déçus de François Hollande.
Reste que cela en dit long sur l’intérêt – outre de grappiller
quelques voix, on ne sait jamais – de l’ancien président de la république pour le
Centre qu’il a toujours détesté alors que devrait bientôt être dévoilée une
liste de centristes le soutenant par son «porte-parole centriste», Maurice
Leroy.
Alexandre Vatimbella
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