Accusé par François Bayrou d’être le candidat des «forces de
l’argent» et des «intérêts financiers et autres» ainsi que d’être un «miroir
aux alouettes» ou un «Hologramme» à la démarche politique «vide» dont le
parcours ressemble à celui de Sarkozy et Strauss-Kahn, Emmanuel Macron a
répondu à ces attaques lors d’une rencontre avec les habitants d’Aurillac
(Cantal).
Il a ainsi déclaré: «Je n'ai jamais défendu les grands
intérêts financiers, c'est un discours simpliste qui n'honore pas celui qui
l'émet. Et sur ce sujet, je n'ai aucune leçon à recevoir de personne».
«Ceux qui n'ont plus rien à proposer au pays, a-t-il
poursuivi, sont surtout occupés à m'attaquer (…). Ils peuvent continuer mais
cela ne parle pas beaucoup aux Français».
«Insulter les autres, les attaquer, cela ne vaut pas
projet», a-t-il également affirmé en parlant du président du Mouvement
démocrate, trouvant «dommage» qu’une personne pour qui il a de l’estime se
prête à ce genre de propos.
Mais, pour Macron, sans doute que Bayrou «considère qu'il
est propriétaire d'une part de marché au centre» pour réagir comme il a fait au
sondage TNS-SOFRES.
Rappelons qu’Emmanuel Macron, dans ce dernier sondage sur la
présidentielle, bat facilement les candidats PS qui lui sont opposés ainsi que
François Bayrou.
A noter que dans ce bras de fer voulu par François Bayrou,
Le Figaro, qui généralement est très critique envers celui-ci, a décidé de prendre
fait et cause pour le président du MoDem comme il a pris fait et cause pour
ceux qui, à l’intérieur de l’UDI, mène la guérilla contre Jean-Christophe Lagarde
qui veut dialoguer avec Macron.
Pour le quotidien sarkozyste, rien n’est en effet plus
dangereux pour la Droite dure et radicale qu'il représente, qu’une dynamique centriste qui
pourrait prendre avec l’UDI, le MoDem et En marche sans oublier une partie du
centre-gauche et de la droite modérée.
Cela rappelle à tous ceux qui ont la mémoire courte –
pourtant les joutes UDF-RPR ne sont pas si lointaines – que la Droite (pas plus
que la Gauche) n’est l’amie du Centre mais a besoin d’en faire son appendice
électoral pour conquérir le pouvoir.
Mais quand il pourrait (re)devenir une force politique qui compte, alors il devient un adversaire.
Bonjour, je vois que vous prenez plaisir à dénigrer Bayrou, et c'est votre droit. Mais tout de même, regardons les choses avec un peu d'objectivité. Macron est sans doute plein de bonnes volontés mais il n'a rien fait de révolutionnaire lorsqu'il était au gouvernement, et sa popularité repose en grande partie sur sa jeunesse, son charme et son idylle très glamour largement médiatisée par la presse peole. Si Macron n'était ni beau, ni jeune ni en couple avec son ancienne prof de lettres sexy, je suis certain qu'il serait beaucoup moins populaire et que les intentions de vote en sa faveur seraient dérisoires. Par ailleurs, j'aimerais que l'on m'explique où est la cohérence dans l'attitude de Lagarde et de l'UDI. Lagarde a critiqué la loi Macron mais fait aujourd'hui l'éloge de son auteur. Lagarde et les ténors de l'UDI n'ont jamais pardonné à Bayrou d'avoir voté Hollande en 2012, mais maintenant ils courtisent un ancien ministre de Hollande. Franchement, cette "macronmania" qui s'est récemment emparée de l'UDI me semble un peu ridicule. Quant à Bayrou, il a fait un choix clair et assumé: il soutient Juppé (qui, lui, a toutes ses chances de gagner en 2017 face au FN, contrairement à Macron). Cordialement.
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