Emmanuel Macron et Jean-Christophe Lagarde |
Non seulement Jean-Christophe Lagarde veut continuer à «dialoguer»
avec Emmanuel Macron et estime «parfaitement logique de le faire» pour
construire les «rassemblements de demain» qui doivent être «ni de droite, ni de
gauche» mais il s’est déjà attelé à la tâche puisqu’il a déjà rencontré l’ancien
ministre de l’Economie après sa démission
du gouvernement.
Néanmoins, pour le président de l’UDI, il ne s’agit pas –
encore? – d’un «renversement des alliances».
Car il ne «préjuge pas de ce à quoi aboutira la discussion
avec Macron».
«Dialoguer, a-t-il également affirmé, ce n'est pas inverser
les alliances».
«J'ai trouvé parfaitement ridicule, a-t-il poursuivi, que
certains aient fait profession pendant quinze ans de dire il faut que la Droite,
le Centre, la Gauche arrivent à se parler et refusent de dialoguer avec
monsieur Macron», faisant allusion à François Bayrou mais aussi aux membres de
l’UDI qui tirent à boulets rouges sur sa démarche d’ouverture.
Pour autant, Lagarde a appelé, au micro de Sud radio, à une «recomposition
de la vie politique française».
«Je crois, ajoute-t-il, qu'une alternance qui comporterait
l'UDI et Les Républicains, si par hypothèse on trouvait un accord politique et
une plateforme commune d'idées qui permettent de réformer la France, ne serait
pas suffisante et aurait besoin d'être plus large. Je pense au MoDem, je pense
aux radicaux de gauche, aux gens qui suivent Emmanuel Macron».
En effet, «il ne s'agit pas d'une option – ou-ou (ndlr: ou
LR, ou Macron) – mais d'une addition (ndlr: LR + Macron)» qui permettra d’avoir
«une majorité dans le pays».
En ce qui concerne le fond, Lagarde estime que «nous avons
des points de cohérence avec lui, nous avons aussi des divergences».
Tout en précisant que «Macron a plus de différences avec
Montebourg et une partie de la gauche qu'avec nous».
Sans oublier que l’alliance avec LR ne garantit pas le changement
nécessaire au pays: «Jusqu'en 2012, l'UMP avait la majorité absolue et elle n'a
pas transformé le pays, a regretté le président de l'UDI. Si les députés
centristes avaient été plus nombreux dans le mandat précédent, beaucoup
d'erreurs auraient été évitées. Quand nous avons dénoncé l'endettement excessif
de la France, quand nous avons demandé qu'il y ait une règle d'or budgétaire,
pour qu'on arrête de dépenser plus que ce qu'on crée comme richesse chaque
année...».
Le président de l’UDI a également réitéré son souhait d’un
renouvellement de la vie politique à l’occasion de la présidentielle: «les
Français refusent absolument que 2017 soit le remake de 2012», c’est-à-dire des
candidatures de Le Pen, Sarkozy, Hollande et Bayrou.
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