La campagne pour la présidentielle a repris ses droits après
les conventions des deux grands partis qui ont officiellement désignés leurs
candidats, Hillary Clinton chez les démocrates et Donald Trump chez les
républicains.
En attendant le premier débat télévisé le 26 septembre
prochain, ils vont tenir, chacun de leur côté, nombre de meetings, notamment
dans les fameux «swing states», c’est-à-dire les Etats qui peuvent basculer d’un
côté ou de l’autre selon les élections.
Même s’ils sont de moins en moins nombreux, ils sont
généralement la clé de la victoire.
Néanmoins, cette année, la centriste Hillary Clinton
pourrait s’imposer dans certains des «red states» (Etats à majorité
républicaine) du fait de la personnalité très controversée de son opposant.
Donald Trump, avec ses propos populistes et démagogues pourraient,
de son côté, séduire un électorat ouvrier, généralement démocrate, mais qui,
très inquiet, pourrait choisir un homme qui veut fermer les frontières et
pratiquer le protectionnisme à tout va et faire basculer ainsi des «blue states»
(Etats à majorité démocrate).
Du côté des sondages, l’«effet Philadelphie» qui devrait
permettre à Hillary Clinton, après la convention démocrate dans la cité de
Pennsylvanie, de gagner plusieurs points, n’est pas encore présent dans les
enquêtes d’opinion qui sont sorties.
Cependant, ces dernières montrent un recul de Trump et une
avancée de Clinton qui, à nouveau, est en tête dans tous les «sondages des
sondages» (voir ci-dessous).
Pendant ce temps Trump multiplie les sorties catastrophiques,
en particulier celles vis-à-vis des parents du héros de guerre américain, le
capitaine Kahn, un musulman mort en Afghanistan.
Ceux-ci, Khizr and Ghazala, étaient venus à la tribune de la
Convention démocrate pour dénoncer les propos de Trump contre les musulmans.
Au lieu de demeurer silencieux ou de s’excuser, le candidat
républicain s’est mis à les insulter lors de plusieurs tweets mais aussi lors
de plusieurs interventions dans la presse.
Or, dans tous les pays mais aux Etats-Unis particulièrement,
et surtout chez les républicains, on ne touche pas à un héros de guerre et à sa
famille.
Pour bien comprendre l’erreur de Trump – dont on ne sait si
elle lui coûtera des voix – même son colistier, le gouverneur de l’Indiana,
Mark Pence, a défendu les parents du capitaine Khan!
Cela a aussi été le cas de l’énorme majorité des
républicains, comme Paul Ryan, le président (speaker) de la Chambre des
représentants ainsi que le leader de la majorité du Sénat, Mitch McConnell,
sans oublier tout l’establishment du parti, de George W Bush à John Kasich.
Sondages
des sondages au 1er août 2016
|
|||
Clinton
repasse en tête partout
|
|||
Clinton
|
Trump
|
Ecart
|
|
Election projection
|
44,2%
|
44,0%
|
Clinton 0,2
|
Five Thirty Eight (1)
|
42,3 %
|
40,8%
|
Clinton 1,5
|
Huffington Post
|
46,6%
|
42,5%
|
Clinton 4,1
|
New York Times
|
43,0%
|
41,0%
|
Clinton 3,0
|
Polltracker
|
45,0%
|
38,1%
|
Clinton 6,9
|
Pure Polling
|
45,1%
|
43,6%
|
Clinton 1,6
|
Real Clear Politics
|
44,5%
|
43,4%
|
Clinton 1,1
|
270 to win (1) (2)
|
45,7%
|
42,1%
|
Clinton 3,6
|
(1) Prend en
compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en
compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours
de sondages
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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