Dans «une élection qui n’est pas comme les autres», la
centriste Hillary Clinton a présenté le 11 août à Warren dans le Michigan le
détail de son programme économique dont elle avait déjà tracé les grandes
lignes dans d’autres discours et dont la devise est: «En Amérique, si vous
pouvez le rêver vous devez pouvoir l’accomplir».
Plus trivialement, il s’agit, pour la candidate démocrate de
mettre en place les mécanismes permettant de créer de la croissance et faire en
sorte que celle-ci bénéficie à tous en créant à son tour des emplois bien
payés.
Pour cela, il faut redynamiser l’économie après que Barack
Obama ait réussi à la sauver après la Grande récession de 2008 mais n’ait pu
aller jusqu’au bout de ses intentions suite au blocage complet des républicains
au Congrès de toute réforme.
Selon la candidate démocrate il faut un plan
d’investissement qui sera le plus ambitieux depuis la fin de la Deuxième guerre
mondiale, depuis le New deal de Franklin Roosevelt.
Afin de booster l’économie, Clinton propose d’abord de créer
une banque d’investissement chargée de financer les travaux dans les
infrastructures et de lancer une vaste série de grands chantiers dont le pays a
urgemment besoin.
En effet, beaucoup de ponts, de routes, de centrales
électriques et d’infrastructures diverses et variées, notamment dans les
transports (voies de chemin de fer, aéroports, transports urbains) sont en très
mauvais état, certains depuis plus de trente ans, pénalisant du même coup
l’économie des Etats-Unis ainsi que le quotidien de la plupart des Américains.
Ensuite, elle se propose d’aider les PME, en particulier les
plus innovantes tout en insistant sur la réindustrialisation du pays.
Si elle est élue, elle travaillera à une grande réforme
fiscale plus juste pour la classe moyenne et les plus défavorisés tout en
faisant payer «leur juste part» aux plus riches.
Elle se battera également pour une mondialisation plus juste
notamment pour les travailleurs américains afin que leurs emplois ne soient pas
délocalisés avec des accords commerciaux renégociés et des pénalités aux
entreprises qui quitteraient les Etats-Unis pour trouver de la main d’œuvre moins
chère ainsi que des aides pour celles qui, au contraire, veulent relocaliser
leurs productions en Amérique.
Enfin, elle souhaite permettre au plus grand nombre d’avoir
accès aux études supérieures tout en insistant sur le fait qu’il faut également
développer les filières professionnelles pour accueillir tous ceux qui veulent
se former à un métier sans passer par l’université.
Pendant ce temps, Donald Trump a accusé Barack Obama et
Hillary Clinton d’avoir fondé Daesh.
A la question de savoir s’il s’agissait d’une formule
rhétorique pour accuser le président américain et son ancienne secrétaire d’Etat
d’être responsables de l’émergence de cette organisation terroriste (dont on
rappelle qu’elle a été fondée avant même qu’Obama soit élu à la Maison blanche),
il a répondu que, non, il affirmait bien qu’ils étaient ses créateurs…
En outre, il a affirmé qu’il demeurerait ce qu’il est et qu’il
continuerait donc sa campagne comme il l’a mené jusqu’à présent ce qui augure d’autres
dérapages identiques à celui où il a appelé les possesseurs d’armes à feu à s’occuper
d’Hillary Clinton.
Devant tant d’immaturité, voire d’instabilité mentale, le
professeur de sciences politiques, Larry Sabato s’est dit convaincu que Donald
Trump, en ayant franchi «les limites tellement de fois», que «ce serait
historiquement étrange s’il était élu président».
En tout cas, c’est ce que pensent les électeurs, les
derniers sondages demeurerant largement favorables à Clinton.
Sondages
des sondages au 12 août 2016
|
|||
Clinton
maintien son avance
|
|||
|
Clinton
|
Trump
|
Ecart
|
Election projection
|
47,4%
|
39,1%
|
Clinton 7,2
|
Five Thirty Eight (1)
|
44,4 %
|
38,3%
|
Clinton 6,1
|
Huffington Post
|
47,9%
|
40,3%
|
Clinton 7,6
|
New York Times
|
46,0%
|
39,0%
|
Clinton 7,0
|
Polltracker
|
45,2%
|
39,5%
|
Clinton 5,7
|
Pure Polling
|
47,4%
|
39,5%
|
Clinton 7,8
|
Real Clear Politics
|
47,4%
|
40,0%
|
Clinton 7,9
|
270 to win (1) (2)
|
47,4%
|
39,1%
|
Clinton 8,3
|
(1) Prend en
compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en
compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours
de sondages
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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