Nigel Farage & Donald Trump en meeting |
Donald Trump ne reculera devant rien pour tenter de gagner
l’élection présidentielle.
Crédité de 1% du vote noir (contre 91% pour Hillary
Clinton), il tente désespérément de séduire l’électorat afro-américain par tous
les moyens possibles.
Le principal est de qualifier Hillary Clinton de raciste
fanatique et d’avoir poursuivi des politiques désastreuses pour les noirs.
Mais, comme l’ont expliqué les analystes, la seule fonction
exécutive de Clinton a été de diriger le Département d’Etat où on ne s’occupe
en aucune façon de la condition des afro-américains et de la politique en leur
faveur.
Sans oublier que si elle a dirigé les affaires étrangères
des Etats-Unis c’est sous le mandat du premier président noir, Barack Obama.
Ainsi, un président afro-américain, selon Trump, aurait
nommée au principal poste de son administration, une raciste!
Un président noir dont le même Trump a expliqué sans relâche
qu’il était un musulman kenyan né en Indonésie et qu’il ne pouvait donc occuper
la Maison blanche dans une campagne raciste qu’il mène depuis huit ans au cours
de laquelle il l’a sommé de publier son certificat de naissance, son passeport
et… les notes qu’il a obtenues à l’université de Harvard.
Une subtilité que de nombreux médias ne semblent pas
comprendre, eux qui renvoient dos à dos les deux candidats alors que les
preuves de racismes de Donald Trump ont été largement diffusées depuis le début
de sa campagne.
Le New York Times y a, à nouveau, consacré une enquête, en
rappelant tous les actes en ce sens du promoteur vis-à-vis des locataires noirs
de ses appartements dans les quartiers difficiles de New York.
Le site internet Rue89 écrivait ainsi en 2015:
«Son racisme anti-Noirs remonterait à loin. Dans les années
70, il a été établi que Trump avait fait de la discrimination raciale en tant
que bailleur. Dans un livre, un de ses anciens associés raconte l’avoir entendu
dire: ‘Des Noirs qui comptent mon argent! Je déteste l’idée’».
Bien évidemment, le candidat républicain, comme pour la
communauté hispanique ou les musulmans qu’il a allègrement insultés, n’a cure
de ces preuves de son racisme et continu dans ses discours a appelé les noirs à
voter pour lui avec des arguments… racistes.
Qu’on en juge avec ses propos tenus récemment lors d’un meeting
dans l’Ohio où, mêlant les stéréotypes, les insultes et les peurs, il a
interpellé la communauté noire en disant:
«Qu’avez vous à perdre (ndlr, à voter pour moi)? Vous vivez
dans la pauvreté. Vos écoles sont mauvaises. Vous n’avez pas de boulots».
Ou de ceux tenus lors d’un meeting dans le Michigan:
«Vous pouvez aller dans des zones de guerre dans des pays où
nous combattons et c’est plus sûr d’y vivre que dans certaines banlieues de nos
villes… Je vous demande ceci.
Crime. Tous ces problèmes. Aux Africains américains dont j’emploie
tellement d’entre eux, tellement de gens… Mais, bon dieu, qu’avez-vous à
perdre?... Vous serez capables de marcher dans la rue sans vous faire tirer
dessus. Maintenant, vous
marchez dans la rue. On vous tire dessus.»
Dernière infamie, son tweet d'instrumentalisation immonde de la mort suite à une fusillade d'une cousine du basketteur noir de Chicago, Dwayne Wade (faisant, au passage une faute sur son nom!), où, sans éprouver aucune compassion pour celle-ci, il a écrit, en majuscule, «Les Africains américains voteront pour Trump!»
On rappelera, au passage, que des membres influents des groupes suprémacistes blancs appelent à voter pour lui et qu’il a accepté – avant de devoir faire machine arrière devant le tollé provoqué – le soutien de l’un d’entre eux.
Dernière infamie, son tweet d'instrumentalisation immonde de la mort suite à une fusillade d'une cousine du basketteur noir de Chicago, Dwayne Wade (faisant, au passage une faute sur son nom!), où, sans éprouver aucune compassion pour celle-ci, il a écrit, en majuscule, «Les Africains américains voteront pour Trump!»
On rappelera, au passage, que des membres influents des groupes suprémacistes blancs appelent à voter pour lui et qu’il a accepté – avant de devoir faire machine arrière devant le tollé provoqué – le soutien de l’un d’entre eux.
Sans évidemment oublier le meeting qu’il vient de tenir dans
un des Etats kes plus racistes du pays, le Mississippi, avec l’ancien leader de
l’Ukip, le britannique Nigel Farage qui est venu le soutenir et dont les propos
racistes ont été maintes fois dénoncées par la presse britannique.
En outre, les médias ont révélé que le nouveau directeur de
campagne de Donald Trump, Steve Bannon, directeur du site internet d’extrême-droite
Breitbart News, avait tenu des propos antisémites.
Un homme qui a également été poursuivi pour violences
conjugales.
Ça fait beaucoup, trop mais n’entame pas la hargne
mensongère de Trump à répandre toutes sortes de fausses informations comme
celle, reprise d’un tweet de l’un de ses fans, que l’un des chefs du Ku Klux Klan
serait le mentor d’Hillary Clinton alors que c’est lui-même qui est soutenu par
les membres de cette organisation raciste!
Ce «mentor» dont il est fait question n’est autre que l’ancien
sénateur démocrate Robert Byrd mort en 2010 et qui a été l’élu qui a siégé le
plus longtemps comme membre du Congrès (57 ans dont 51 au Sénat et 6 à la
Chambre des représentants).
Dans sa jeunesse, dans les années 1940 bien avant d’être élu
au Congrès, il a effectivement été membre du KKK et a tenu des propos racistes.
Mais, dans ses mémoires publiées en 2005, il s’est excusé
pour cette «extraordinaire idiotie» de jeunesse qui «n'a cessé» dit-il de le «hanter».
Et en 2008, il a soutenu la candidature de Barack Obama à la
Maison blanche contre… Hillary Clinton.
Pour l’instant, cette stratégie envers les Africains
américains ne donnent guère de résultats puisque Trump demeure largement battu
dans les sondages, certains donnent 12 points d’avance à Hillary Clinton qui
dépassent dans plusieurs d’entre eux les 50% d’intentions de vote.
Il faut dire, comme l’ont observé de nombreux journalistes qui s’en sont fait l’écho que Donald Trump parle des noirs dans des salles où il n’y a que des blancs…
Il faut dire, comme l’ont observé de nombreux journalistes qui s’en sont fait l’écho que Donald Trump parle des noirs dans des salles où il n’y a que des blancs…
Sondages
des sondages au 28 août 2016
|
|||
Trump ne
refait pas son retard
|
|||
Clinton
|
Trump
|
Ecart
|
|
Election projection
|
46,8%
|
41,2%
|
Clinton 5,6
|
Five Thirty Eight (1)
|
43,0 %
|
37,7%
|
Clinton 5,3
|
Huffington Post
|
47,3%
|
39,7%
|
Clinton 7,6
|
New York Times
|
44,0%
|
39,0%
|
Clinton 5,0
|
Polltracker TPM
|
45,5%
|
41,7%
|
Clinton 3,8
|
Pure Polling
|
44,7%
|
38,0%
|
Clinton 6,7
|
Real Clear Politics
|
48,4%
|
42,1%
|
Clinton 6,3
|
270 to win (1) (2)
|
44,6%
|
39,0%
|
Clinton 5,6
|
(1) Prend en
compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en
compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours
de sondages
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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