Donald Trump lisant son téléprompteur |
Ça y est, la grande mystification trumpienne se pare maintenant
d’un déguisement centriste…
Alors que les pronostics de victoire donnent entre 87% et 89%
de chances à Hillary Clinton de gagner la présidentielle, la nouvelle stratégie
de Donald Trump, après avoir clivé la société américaine comme jamais jusqu’à
aujourd’hui – sauf peut-être Barry Goldwater en 1964 et encore – tente désormais
de promettre tout à tout le monde dans ce qu’il veut une attitude «centriste».
Celle-ci n’est en réalité qu’un vulgaire avatar de son
populisme démagogue qui ne s’embarrasse pas de fausses promesses, de mensonges
éhontés et d’une croyance que les électeurs peuvent tout gober alors que ses
outrance sans fin lui ont détourné une partie de l’électorat même du Parti
républicain.
Le voilà dorénavant qui demande aux noirs de voter pour lui –
avec cet étonnant slogan, «qu’avez-vous à perdre à m’essayer»! –, qu’il affirme
pour séduire les latinos, que le mur qu’il veut construire entre les Etats-Unis
et le Mexique ne se fera pas aussi sûrement qu’il le prétendait auparavant, que
les musulmans ne sont pas ses ennemis, qu’il aime les femmes et les respecte,
qu’il ne pourra pas tout accomplir tout seul mais avec une Amérique
consensuelle et ainsi de suite.
La raison n’est évidemment pas une soudaine lucidité ou une
soudaine conversion centriste, ni même une prise de conscience lorsqu’il lit les
discours qu’on lui écrit désormais et qu’il débite d’une voix monocorde tel un
robot sans âme en les découvrant sur des téléprompteurs, mais la seule volonté
électoraliste de récupérer les voix des minorités, mais pas seulement, sans
lesquelles il n’a aucune chance d’être élu.
Actuellement, les sondages lui donnent 1% du vote
afro-américain!
Mais il est également minoritaire chez tous les Américains
qui ont un quelconque diplôme et qui sont tous du côté de Clinton.
S’il est trop tôt pour savoir si cette nouvelle stratégie
peut réussir, personne ne semble dupe du «nouveau» Donald qui ressemble
énormément à l’ancien.
D’autant que l’électorat d’Hillary Clinton n’est absolument
pas soluble dans celui de Trump comme l’ont montré plusieurs études.
Reste à savoir comment les médias, qui préfèrent les taux d’audience
(donc une compétition serrée) à l’information sérieuse, réagiront devant cette
nouvelle supercherie.
Peut-être avec la responsabilité adéquate.
Sondages
des sondages au 22 août 2016
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|||
Trump toujours
loin derrière
|
|||
|
Clinton
|
Trump
|
Ecart
|
Election projection
|
46,4%
|
41,2%
|
Clinton 5,2
|
Five Thirty Eight (1)
|
43,0 %
|
38,1%
|
Clinton 4,9
|
Huffington Post
|
47,1%
|
39,1%
|
Clinton 8,0
|
New York Times
|
43,0%
|
38,0%
|
Clinton 5,0
|
Polltracker
|
45,3%
|
40,1%
|
Clinton 5,2
|
Pure Polling
|
43,9%
|
38,4%
|
Clinton 5,5
|
Real Clear Politics
|
46,8%
|
41,5%
|
Clinton 5,3
|
270 to win (1) (2)
|
44,8%
|
38,8%
|
Clinton 6,0
|
(1) Prend en
compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en
compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours
de sondages
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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