Bloomberg à Philadelphie |
Un des événements marquants du troisième jour de la Convention démocrate de Philadelphie a été le soutien à Hillary Clinton de la part du centriste Michael Bloomberg qui en a profité pour dire tout le mal qu’il pensait de Donald Trump, un homme qu’il faut absolument empêché d’accéder à la Maison blanche selon lui car il détruirait le «plus grand pays sur terre», les Etats-Unis.
L’ancien maire de New York a ainsi demandé que les Américains se réunissent pour élire Hillary Clinton et fasse barrage à un «dangereux démagogue» en référence à Donald Trump.
Il a pointé qu’il avait été un démocrate puis un républicain et qu’il était aujourd’hui un «independent» qui pouvait soutenir ceux qu’il estimait compétents et bons pour le pays au-delà de leurs appartenances partisanes.
Il a ajouté qu’il n’avait pas toujours été d’accord avec toutes les positions d’Hillary Clinton mais qu’il fallait faire des choix et que le meilleur était sans aucune discussion qu’elle devienne la prochaine présidente des Etats-Unis.
Car, a-t-il poursuivi, elle est une femme capable de gouverner notamment de manière bipartisane pour faire avancer les choses comme elle l’a fait, a-t-il rappelé, après les attentats du 11 septembre 2001, lorsque sénatrice de l’Etat de New York, elle avait travaillé avec lui, récemment élu maire républicain de la ville, ainsi qu’avec les républicains du Sénat pour permettre à la plus grande ville du pays de se relever et de retrouver son lustre.
Il a également attaqué durement Donald Trump, faisant un parallèle entre sa situation à lui, un milliardaire mais qu’il n’avait pas eu besoin des millions de son père pour réussir, et celle du candidat républicain qui n’a pu être ce qu’il était que grâce à l’argent de sa famille.
Il a déclaré qu’il encourageait souvent les dirigeants d’entreprises à se lancer en politique parce qu’ils avaient cette capacité de bâtir des consensus «mais pas tous»…
Pour préciser sa pensée, il a fait la liste de tous les problèmes qu’avaient connus et que connaissaient les affaires de Trump (faillites à répétition, client floués, fournisseurs et salariés non payés, plaintes par milliers devant la justice).
Il s’est alors exclamé: «Trump veut diriger le pays comme il dirige ses affaires, que Dieu nous en protège!» sous un tonnerre d’applaudissements.
Il l’a ensuite traité de «lanceur de bombes» incapable de gouverner de manière bipartisane mais aussi d’«hypocrite» qui prône protectionnisme et isolationnisme alors que seule l’union des Américains autour de leurs libertés dans l’ouverture au monde était la solution, celle que défend Hillary Clinton.
Trump est selon lui un choix qui pourrait mener le pays à la catastrophe alors que Clinton est le bon choix pour cette élection car elle comprend qu’il faut «mettre en place des solutions et non pointer les gens du doigt, qu’il faut instiller de l’espoir et non de la peur».
Pendant ce temps, Donald Trump a demandé à la Russie d’espionner les Etats-Unis à son profit…
Lors d’une conférence de presse, le populiste démagogue s’est une nouvelle fois lâché – il n’avait pas de téléprompteur! – en appelant la Russie à venir pirater internet afin de trouver les e-mails manquant d’Hilary Clinton – ceux qu’elle a effacés parce qu’ils étaient personnels – pour lui permettre de se faire élire le 8 novembre.
C’est la première fois dans l’histoire des Etats-Unis qu’un candidat à la présidence fait appel à une puissance étrangère pour se faire élire en lui demandant d’espionner son pays.
Ces propos ont évidemment provoqué des réactions très violentes chez les politiques mais aussi dans les médias.
Certains estiment que Trump a fait exprès de faire cette déclaration afin d’attirer à lui l’attention des journalistes en pleine convention démocrate.
Mais, même si c’était le cas, ont répondu la majorité des commentateurs, celle-ci s’apparente plus à de la trahison qu’à une plaisanterie de mauvais goût d’autant que l’on sait que la Russie, à la demande expresse de Poutine, a déjà mené plusieurs campagnes de piratage dont celle du compte e-mail des démocrates afin d’aider Trump à se faire élire (l’autocrate de Moscou haïssant Hillary Clinton).
Sondages des sondages au 28 juillet 2016
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Donald Trump en reflux
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Clinton
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Trump
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Ecart
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Election projection
|
44,0%
|
43,5%
|
Clinton 0,5
|
Five Thirty Eight (1)
|
40,8 %
|
41,3%
|
Trump 0,5
|
Huffington Post
|
44,1%
|
42,8%
|
Clinton 1,3
|
New York Times
|
42,7%
|
41,8%
|
Clinton 0,9
|
Polltracker
|
44,4%
|
44,1%
|
Clinton 0,3
|
Pure Polling
|
44,8%
|
43,2%
|
Clinton 1,6
|
Real Clear Politics
|
44,6%
|
45,7%
|
Trump 1,1
|
270 to win (1) (2)
|
44,0%
|
42,2%
|
Clinton 1,8
|
(1) Prend en compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours de sondages
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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