Dans son discours d’acceptation de sa désignation comme
candidate du Parti démocrate à la présidentielle du 8 novembre, Hillary Clinton
a voulu sceller une coalition entre le Centre et la Gauche.
La centriste a d’abord abordé ses thèmes traditionnels
Elle a martelé à plusieurs reprises son slogan «We’re
stronger together» (nous sommes plus forts ensemble).
De même elle a indiqué qu’elle serait «la présidente des
démocrates, des républicains et des ‘independents’».
Sans oublier, évidemment, la devise de l’église méthodiste à
laquelle elle est affiliée et que sa mère lui répétait souvent: «Faire tout le
bien que tu peux à tous ceux que tu peux de tous les moyens que tu peux et
aussi longtemps que tu peux».
En outre, elle a repris les propositions de son programme qu’elle
a développées depuis le début de sa campagne, notamment sa volonté d’offrir les
mêmes opportunités à tous les Américains dans une société plus juste.
A cela, elle a ajouté un certain nombre de mesures défendues
par Bernie Sanders comme une hausse substantielle du salaire minimum ou la
gratuité des études supérieures pour les plus défavorisés.
Néanmoins, il ne faudrait pas en conclure qu’elle a viré à
gauche.
Elle a seulement pris en compte la réalité des Etats-Unis
aujourd’hui.
Rappelons que le Centrisme est un juste équilibre et que ce
dernier est largement rompu dans le pays actuellement.
Après un coup de balancier très à droite lors de la
présidence de George W Bush et la nécessité de remettre le pays sur les bons
rails par Barack Obama après la Grande récession de 2008, il faut désormais
rééquilibrer la société américaine avec plus de justice sociale et fiscale, des
programmes de développement et de réparation des infrastructures tout en
consolidant toute l’œuvre législative d’Obama.
Or, la Droite républicaine s’est ingéniée systématiquement
pendant les huit années de présidence de ce dernier à tout bloquer dans le seul
but de le voir échouer et non pour le bien des Etats-Unis mais pour celui de
leur parti.
Ce n’est donc pas avec cette droite radicale, irresponsable
et obstructionniste que le juste équilibre pourra être (ré)installé, ni même recherché.
D’où la légitimité pour les centristes de s’allier avec la
Gauche pour les quatre prochaines années comme d’ailleurs ce fut le cas dans le
passé et comme c’est le cas dans le présent dans nombre de pays.
Enfin, elle a repris son crédo pragmatiste, «faire en sorte que
les choses soient faites» en expliquant que pour améliorer la société, il faut
du cœur mais aussi changer les lois, il faut de l’action.
Son premier rôle, a-t-elle déclaré, sera de donner un
travail bien payé à tous les Américains.
Pendant ce temps là, Donald Trump a menacé de «casser la
figure» aux intervenants à la Convention démocrate qui avaient dit du mal de
lui tout en prétendant que son appel aux Russes pour espionner Hillary Clinton
était «sarcastique»…
A noter que le premier débat télévisé Clinton-Trump aura
lieu le 26 septembre sur CNN.
Sondages
des sondages au 29 juillet 2016
|
|||
Situation
stabilisée
|
|||
|
Clinton
|
Trump
|
Ecart
|
Election projection
|
44,5%
|
43,7%
|
Clinton 0,8
|
Five Thirty Eight (1)
|
41,1 %
|
41,5%
|
Trump 0,4
|
Huffington Post
|
44,1%
|
42,8%
|
Clinton 1,3
|
New York Times
|
42,7%
|
41,8%
|
Clinton 0,9
|
Polltracker
|
43,9%
|
44,0%
|
Trump 0,1
|
Pure Polling
|
44,8%
|
43,4%
|
Clinton 1,4
|
Real Clear Politics
|
44,7%
|
45,6%
|
Trump 0,9
|
270 to win (1) (2)
|
43,8%
|
42,2%
|
Clinton 1,6
|
(1) Prend en
compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en
compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours
de sondages
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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