Bill Clinton à Philadelphie |
Le discours de Bill Clinton à la Convention démocrate de
Philadelphie a été un moment fort comme le fut, le jour précédent, celui de
Michelle Obama, la compagne du président actuel qui, lui, interviendra ce soir.
Alors qu’elle venait d’être officiellement intronisée
candidate du Parti démocrate, la première femme à avoir cet honneur depuis l’avènement
de la république aux Etats-Unis (et première candidate également d’un des deux
grands partis qui dominent la vie politique américaine), Hillary Clinton a été
présentée par son mari de manière brillante et très attachante.
Au-delà des anecdotes familiales et de l’admiration qu’il
porte à son épouse, Bill Clinton a raconté l’histoire d’une femme qui s’est
investie dès son adolescence dans des causes humanistes et humanitaires, qu’elle
ait été républicaine au début de son parcours puis démocrate.
Ainsi, Hillary Clinton a toujours voulu changer les choses –
l’intervention de Bill était placé sous l’expression «Change maker»
(réformatrice).
Que ce soit en matière de protection de l’enfance, de lutte
contre les discriminations envers les femmes, les noirs, les handicapés, de
combat pour l’assurance santé pour tous ou pour les enfants les plus
défavorisés, Hillary Clinton a toujours voulu que les choses changent, mais
concrètement, comme une centriste, plutôt que de faire de beaux discours
idéologiques.
Bill Clinton a rappelé toutes les avancées dont les
Américains lui sont redevables.
Et il a conclu en demandant si ceux-ci voulaient croire au
personnage inventé par les républicains ou à la «vraie» Hillary dont il venait
de dresser le portrait.
Car il n’a pas oublié de mentionner son rôle dans sa
formation politique à lui-même ainsi que son rôle de mère vis-à-vis de leur
fille Chelsea qui s’exprimera, elle aussi, ce soir.
Le soir auparavant, Michelle Obama avait permis de réunir le
parti divisé entre les supporters d’Hillary Clinton et de Bernie Sanders avec
un discours très inspiré et un hommage vibrant à Hillary pour avoir réussi à
briser le plafond de verre qui permettrait un jour à ses filles de pouvoir
prétendre être présidente des Etats-Unis comme son mari avait permis à tous les
enfants noirs de pouvoir prétendre occuper le fauteuil de la Maison blanche.
Cory Booker, le sénateur du New Jersey avait, lui aussi,
fait un discours très remarqué en parlant d’un pays qui devait se réunir et non
s’opposer comme le propose Donald Trump.
Hier soir, le «roll call», l’appel nominal des délégations
de tous les Etats, a permis de désigner officiellement Hillary Clinton comme la
candidate et c’est son opposant durant les primaires, Bernie Sanders, qui l’a
clos en annonçant que tous les délégués étaient désormais en faveur de la
candidature de Clinton.
Un moment fort d’unité qui contraste évidemment avec la
désunion de la Convention républicaine de Cleveland avec le refus de Ted Cruz
de soutenir Trump mais aussi l’absence des deux derniers présidents
républicains, George H Bush et George W Bush.
Sondages
des sondages au 27 juillet 2016
|
|||
Pas de
dynamique dans la petite percée de Donald Trump
|
|||
Clinton
|
Trump
|
Ecart
|
|
Election projection
|
44,1%
|
43,4%
|
Clinton 0,7
|
Five Thirty Eight (1)
|
40,8 %
|
41,2%
|
Trump 0,4
|
Huffington Post
|
42,2%
|
41,0%
|
Clinton 1,2
|
New York Times
|
42,5%
|
42,1%
|
Clinton 0,4
|
Polltracker
|
43,3%
|
43,7%
|
Trump 0,4
|
Pure Polling
|
44,8%
|
43,2%
|
Clinton 1,6
|
Real Clear Politics
|
44,7%
|
45,6%
|
Trump 0,9
|
270 to win (1) (2)
|
43,2%
|
42,3%
|
Clinton 0,9
|
(1) Prend en
compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en
compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours
de sondages
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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