Au micro de iTélé, Jean-Christophe Lagarde a expliqué que l’UDI
était en train de préparer son programme «présidentiel et législatif».
Or, si la formation centriste a déjà investi de nombreux
candidats pour les législatives, elle n’a aucun candidat pour la présidentielle
et aucun processus actuellement n’est mis en route pour en désigner un.
Et il est pratiquement sûr qu’elle n’en aura pas…
Le président de l’UDI devait donc parler de «projet
politique» et non de «programme présidentiel».
En réalité, son erreur sémantique n’en est pas une.
Car sa volonté est de continuer à tenter de mettre la
pression sur LR afin que les leaders du parti de droite acceptent de négocier
avec lui.
Néanmoins cette stratégie est loin d’être gagnante.
Aucun de ceux-ci n’en a envie d’autant que l’UDI représente
peu de choses électoralement et dans les sondages.
Surtout, c’est un parti totalement désuni où chacun dit ce
qu’il veut, soutien le candidat de droite qu’il veut et ne se sent aucunement
lié par les propos de son président.
Alors, même s’il explique que la position de son parti est d’une
«grande simplicité» et qu’il est prêt à présenter son projet devant les
Français, Jean-Christophe Lagarde est coincé et doit attendre le bon vouloir de
LR, non pour dicter ses conditions mais pour pouvoir négocier le moins mauvais
accord en vue des législatives sachant que la menace de se présenter à la
présidentielle ne fait peur à personne alors même que les sondages sont muets
sur le score qu’un candidat de l’UDI pourrait atteindre, généralement
en-dessous de 1% selon les rares enquêtes d’opinion qui se sont penchées sur le
sujet.
En outre, il a refusé de dire quel était le candidat à la
primaire de LR qui est le plus proche de l’UDI et que cette dernière devrait
soutenir.
Cependant, tous les sondages montrent que l’énorme majorité
des sympathisants de la confédération centriste se prononce en faveur d’Alain
Juppé même s’ils ne rejettent pas François Fillon et Bruno Le Maire alors qu’ils
ont un véritable problème avec Nicolas Sarkozy.
Enfin, il s’est montré une nouvelle fois extrêmement
agressif dans ses propos vis-à-vis de François Hollande.
Il a aussi dénoncé la baisse des impôts que vient d’annoncer
le président de la république l’accusant de faire des annonces électorales et
de grever l’avenir de «nos enfants».
A la question de savoir comment il pouvait dénoncer cette
baisse alors qu’il l’avait demandée de maintes fois en étant vent debout à chaque
augmentation, il a répondu qu’il était cohérent dans ses propos parce qu’avant
de baisser les impôts, il fallait faire des économies.
Alexandre Vatimbella
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