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vendredi 15 juillet 2016

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Nice: la fête de la liberté ensanglantée

Après New York, Paris, Bruxelles, voici Nice avec son camion fou et ses 84 morts dont de nombreux enfants un jour de fête nationale, un 14 juillet, le jour de fête de la liberté, cette liberté honnit par les islamistes et pour laquelle nous nous sommes tant battus.
Il est bon ton dans certains milieux et certains salons d’expliquer, de comprendre, voire de compatir, aux terroristes islamistes – en particulier ceux qui sont nés ou qui vivent dans nos pays – qui ont choisi la violence et de tuer des innocents parce que l’Occident, l’Europe, la France, la démocratie, la république et que sais-je encore, la vie tout court, ont été durs avec eux, les reléguant dans des banlieues-ghettos, ne leur offrant aucun avenir, refusant de les intégrer, etc.
Admettons un instant que tout cela soit vrai et constitue l’essentiel de la radicalisation de ces hommes et de ces femmes ainsi que de leur passage à l’acte.
Au cours de trois dernières années, mais on pourrait remonter encore plus loin, combien d’attentats de tueries ignobles n’ont pas été le fait d’islamistes ou de personnes s’y référant?
Et où ont-ils frappés ces combattants soit disant anti-impérialistes et anticolonialistes comme les considèrent ces donneurs de leçons dont je parlais plus haut?
En France, en Belgique, en Russie mais aussi aux Etats-Unis, au Canada mais aussi en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigéria, au Mali, au Burkina Faso mais aussi aux Philippines, en Indonésie mais aussi au Pakistan, en Inde, en Afghanistan mais aussi en Irak, en Syrie, au Yémen, en Turquie, en Egypte, en Libye ou même en Arabie Saoudite, le pays qui est un de leur principal bailleur de fonds.
Voilà une liste de pays – malheureusement non-limitative – où les terroristes ont frappé.
Dont une majorité qui ne sont pas occidentaux ou européens et qui ne sont pas des démocraties.
Et la majorité des morts qu’ils ont causés ne sont pas des occidentaux.
Parce que l’Islam n’est pas le véhicule pour se venger de la soi-disant méchanceté l’Occident, même si il est utilisé comme tel par certaines racailles trop heureuses de trouver un motif pour assassiner le plus de monde possible, c’est une religion qui prétend à l’hégémonie et condamne toutes les autres et, bien sûr, les athées et les agnostiques.
Et oui, il existe une lecture pacifique du Coran mais elle n’est pas du tout universellement reconnue dans le monde musulman, loin de là.
Et oui, aussi, l’islam radical, ce sont tous ces pauvres bougres enrôlés de force par Isis, Al Qaida, Boko Haram, les Talibans, Morabitoun et autres organisations qui ont promu le meurtre en action politique quotidienne et qui sont souvent obligés d’être des tueurs et des kamikazes.
Les jeunes filles enlevées par Boko Haram dans les pays africains où le groupe sévit – dont certaines n’ont pas plus de dix ans – sont envoyées de force avec des bombes reliées à des minuteries sur les marchés et dans les rues quand elles ne préfèrent pas être volontaires pour échapper à leurs tortionnaires et à l’horreur de leur existence quotidienne en espérant que quelqu’un sera capable de désamorcer la bombe qu’elles portent.
Quant à l’assassin de Nice qui a foncé avec son camion, nous ne savons pas encore et nous ne saurons peut-être jamais s’il s’était radicalisé.
Il se peut très bien qu’il se soit décidé sans en parler avec personne et sans rien mettre sur des réseaux sociaux.
C’est pour cela que les attaques de la Droite et de l’extrême-droite vis-à-vis du gouvernement et de son soi-disant laxisme dans cette affaire sont indécentes en l’état actuel de l’enquête.
Comment pourrait-on trouver quelqu’un qui n’a aucun lien avec les organisations terroristes?!
Néanmoins, il n’est pas besoin de chercher un lien explicite entre son geste et l’appel au djihad.
Il suffit de penser que, quels qu’aient été ses problèmes de couple, de travail, de relation avec la société ou même mentaux, il savait, de par les médias et la propagande des terroristes islamiques que l’on pouvait, avec la bénédiction d’une religion, fut-ce d’une de ses interprétations discutable, écraser des centaines de personnes.
Voilà qui lui a suffi pour passer à l’acte car il serait tout aussi incompréhensible d’affirmer que tout individu violent, dépressif, voire désespéré, va prendre le volant d’un camion pour foncer sur une foule afin de tuer des dizaines de gens qui ne lui ont rien fait…
Et nier cet état de fait fera en sorte de ne rien régler et que, dans le futur, nombre d’individus qui n’auront aucun lien visible avec les groupes terroristes ou avec leur idéologies meurtrières, passent de plus en plus à l’acte.
Alors, au nom de l’humanisme, au nom de la liberté, au nom du respect, au nom de la défense de ce que nous sommes et de ce que nous voulons être, nous avons le droit de demander des comptes à l’Islam, à une religion qui, par son livre saint, le Coran, encourage ses fidèles à faire «la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu, et à ceux d’entre les hommes des Ecritures qui ne professent pas la vraie religion», c’est-à-dire à tous ceux qui ne sont pas musulmans.
Oui, il est légitime de lui demander s’il est compatible avec la démocratie républicaine.
Existe-t-il un exemple?



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