Le Centrisme n’est pas un lieu d’entre-deux où l’on mixerait
des idées venues de gauche avec des idées venues de droite.
C’est un espace politique qui prône le juste équilibre
défini comme une bonne et pertinente répartition harmonieuse.
Il s’agit alors de mener une politique intègre où se réalise
le compromis mais où n’ont pas leur place la compromission et l’instabilité.
Le Centrisme du juste équilibre inclut évidemment quelques
équilibres fondamentaux comme l’équilibre des pouvoirs, c’est-à-dire l’harmonie
entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, l’équilibre économique,
c’est-à-dire l’harmonie entre l’offre et la demande, l’équilibre budgétaire,
c’est-à-dire la concordance entre les dépenses et les recettes du budget annuel
de l’Etat et il se bat pour le meilleur équilibre naturel possible afin de
préserver l’environnement.
Il convient d’affirmer sans aucune ambiguïté que le juste
équilibre n’est pas le juste milieu.
La politique du juste équilibre ne souhaite pas se trouver
au milieu, par définition, de deux extrêmes.
D’une part parce que ce positionnement de principe est
contraire au pragmatisme du Centre mais également parce que le Centrisme ne se
définit pas par rapport aux extrémismes.
Il est une pensée politique à part entière qui se définit
par elle-même.
Et cette politique originale se définit comme une recherche
constante et systématique d’un juste équilibre de la société et de la personne
dans la société.
Si les leaders centristes français rechignaient à parler
d’équilibre auparavant, on trouve ce mot beaucoup plus souvent dans leurs
bouches désormais.
Ainsi, dans une interview qu’il vient de donner au site
internet Atlantico, François Bayrou explique qu’«Une crise se caractérise par
une perte d'équilibre».
Il se définit comme appartenant «à ceux qui cherchent à reconstruire
un équilibre» en citant L'Ecclésiaste qui dit, «toute demeure divisée contre
elle-même périra».
Et de poursuivre: «Je connais la vie: je sais très bien que
les passions sont plus fortes que la raison, et que les passions noires
l'emportent sur les passions blanches. Mais je sais aussi que ce dont le pays a
besoin, c'est le contraire: de l’équilibre, de la compréhension mutuelle, du
rassemblement».
De même, il fait un sort à cette idée que le Centre serait
un lieu sans saveur: «Rassembleur, cela ne veut pas dire terne, ou gris. Voilà
pourquoi il faut mettre toutes les ressources disponibles au service du nouvel
équilibre : l'émotion, l'engagement, la passion, le rire, la tendresse, la
colère, le caractère irréductible».
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