La chasse au Macron continue de faire rage avec quelques
succès qui ravissent tout autant la Droite et la Gauche et, dans une moindre
mesure, une partie du Centre.
Sous le feu continuel des critiques avec, en plus, une
agressivité inqualifiable venue de l’extrême-gauche – un maire communiste s’est
même permis de justifier la violence de la CGT à l’égard du ministre de
l’Economie ainsi que son refus de le recevoir –, il est en baisse dans les
sondages.
C’est évidemment dans l’ordre des choses puisqu’il était
monté très haut, très rapidement et qu’à, l’inverse de stars de la sphère
médiatique comme Nicolas Hulot ou de leaders de l’opposition comme Alain Juppé
ou François Bayrou, il met les mains actuellement dans le cambouis, ce qui,
mécaniquement, pour toute personnalité politique, lui attire des reproches, des
critiques et, évidemment, nombre d’opinions négatives comme on le constate
désormais pour tous les gouvernants en activité sauf exceptions que demeure
encore largement Macron malgré tout.
C’est par un sondage de l’IFOP commandé par Le Figaro – qui
est devenu un des principaux médias à faire une chasse systématique au Macron,
c’est dire l’inquiétude qu’il suscite à droite – que l’on constate une
détérioration toute relative de l’image du ministre de l’Economie auprès des
Français que le quotidien, néanmoins, n’a pas hésité à qualifier de «forte
chute»… «auprès des militants socialistes», on a les alliés objectifs que l’on
peut!
Car les résultats de ce sondage ne sont pas aussi
catastrophiques que le titre de la Une du quotidien le laisserait penser.
Ainsi, s’il perd six points sur sa compétence entre avril et
juin 2016 passant de 63% à 57%, il en gagne deux par rapport à août 2015 (57%
contre 55%).
De même qu’à la question de savoir s’il est proche des
Français, il perd sept points entre avril et juin mais gagne trois points par
rapport à août 2015.
Quant à son courage, testé uniquement en août 2015 et juin
2016, il demeure stable (59% et 58% respectivement).
Quant à savoir s’il est capable de sortir le pays de la
crise, il passe de 45% à 37% entre avril et juin, une baisse de cinq points.
Comme l’affirme Le Figaro, c’est vrai que la baisse est
beaucoup plus sensible chez les sympathisants socialistes.
En revanche, il est toujours adoubé par les sympathisants du
Centre, en particulier ceux de l’UDI.
Car ceux du Mouvement démocrate commencent à devenir plus
critiques depuis que François Bayrou s’est fait une spécialité dans la critique
du ministre de l’Economie.
Il faut dire qu’il est un concurrent direct pour devenir le
leader et le représentant de l’axe central (allant des réformistes de droite
aux sociaux-libéraux de gauche en passant par les libéraux sociaux du Centre) à
la prochaine présidentielle.
Ainsi, si 93% des sympathisants de l’UDI l’estiment
compétent, ils sont 77% des sympathisants MoDem dans ce cas.
Par rapport à avril, il gagne trois points chez les
sympathisants de l’UDI mais en perd dix-sept chez les sympathisants du MoDem.
En outre, 83% des sympathisants de l’UDI estiment qu’il est
différent des autres personnalités politiques alors qu’ils ne sont que 67% chez
ceux du MoDem.
Par rapport à avril, il perd six points tant chez les
sympathisants de l’UDI que ceux du MoDem.
Si 63% des sympathisants UDI pensent qu’il est capable de
sortir le pays de la crise (moins un point par rapport à avril), 54% des
sympathisants MoDem partagent cette opinion (moins sept points par rapport à
avril).
En matière de capacité à réunir les Français, 56% des
sympathisants de l’UDI estiment qu’il l’a alors que seulement 46% des
sympathisants du MoDem l’affirment.
Ce qui fait une perte de huit points chez les sympathisants
de l’UDI et de quinze points chez les sympathisants du MoDem.
A noter que par rapport au sondage d’avril, l’IFOP n’a pas
demandé aux sondés s’ils voulaient de Macron comme premier ministre de Juppé.
A l’époque, 75% des sympathisants de l’UDI et 73% des
sympathisants du Mouvement démocrate étaient en faveur d’une telle nomination.
(Sondage IFOP réalisé du 3 au 6 juin 2016 par internet
auprès d’un échantillon de 1005 personnes de plus de 18 ans représentatif de la
population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.