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mardi 21 juin 2016

Présidentielle USA 2016. Clinton creuse l’écart face à Trump en grandes difficultés

Hillary Clinton versus Donald Trump
Les derniers sondages vont tous dans le même sens, Donald Trump perd du terrain face à Hillary Clinton donnée gagnante dans tous et qui possède désormais entre 8 (Monmouth) et 10 points (Ipsos) d’avance dans les plus favorables à son encontre.
Il faut d’ailleurs remonter au 22 mai pour trouver un institut donnant Trump gagnant mais avec un écart dans la marge d’erreur des enquêtes d’opinion.
La centriste bénéficie des grandes difficultés dans lesquelles se trouve le populiste démagogue depuis plusieurs semaines mais surtout depuis ses propos après la tuerie d’Orlando.
Sa stratégie du «macho xénophobe et raciste» prônée par son directeur de campagne, Corey Lewandowski, est tellement un fiasco qu’il vient de limoger ce dernier alors même qu’il l’avait défendu contre vents et marées jusqu’à maintenant, notamment lors de propos très controversés de celui-ci.
Donald Trump a justifié ce renvoi par la mise en place d’une «nouvelle campagne».
On se rappelle que plusieurs fois il a promis que ses manières de voyou allaient cesser pour une manière de se comporter plus responsable sans que l’on voit la moindre évolution dans ce sens.
D’ailleurs, juste après avoir annoncé cette «nouvelle campagne», il a, à nouveau, insulté la sénatrice démocrate du Massachussetts, Elisabeth Warren…
Certains de ses soutiens expliquent qu’en fait Donald Trump changera une fois qu’il sera à la Maison blanche, évidemment une assertion impossible à vérifier et peu crédible tant le bonhomme a été durant toute sa vie ce qu’il présente actuellement de lui au cours de cette campagne présidentielle.
En réalité ce tournant qu’il annonce est dicté avant tout par une urgente nécessité et la résultante de ses choix qui le mènent petit à petit dans une impasse.
Car les sondages ne sont pas les seules choses qui sont mauvaises pour lui.
Ses finances sont catastrophiques et, comme vient de le révéler le New York Times, aucun candidat dans l’histoire moderne des élections américaines n’a eu aussi peu d’argent pour démarrer sa campagne nationale.
Il aurait ainsi 1,3 million de dollars en caisse alors qu’Hillary Clinton en a déjà 42 millions.
Cette différence viendrait de ce que les donateurs traditionnels du Parti républicain ne veulent pas lui donner de l’argent, ne souhaitant pas le voir s’installer dans le fauteuil du Bureau ovale.
La question est si problématique pour Trump qu’il a menacé de s’autofinancer, ce qu’il a fait jusqu’à présent à une toute petite échelle.
Or, s’il veut demeurer compétitif, il devra dépenser sans doute autour d’un milliard de dollars.
Et, il ne pourra plus compter sur l’effet médiatique de sa candidature qui lui a permis jusqu’à présent de bénéficier d’une publicité gratuite exceptionnelle avec la complicité peu glorieuse des principaux médias du pays.
En effet, avec le début de la campagne officielle, le traitement de chaque candidat devra obéir à des règles d’égalité et d’équité.
Si les donateurs républicains ne veulent pas faire des chèques, c’est aussi parce que la fronde à l’intérieur du parti a repris des proportions inquiétantes pour le populiste démagogue.
Un groupe de militants a déclaré qu’il ferait tout pour l’empêcher d’obtenir l’investiture lors de la Convention de Cleveland (Ohio).
De son côté, comme d’autres grands noms républicains, l’ex-président George W Bush mène une campagne anti-Trump et nombre des soutiens possibles de ce dernier commencent un rétropédalage plus ou moins discret.
Paul Ryan, le speaker (président) de la Chambre des représentants, qui lui a donné son soutien du bout des lèvres, déclare désormais que l’on doit respecter les convictions des républicains qui ne veulent pas soutenir Trump et qui disent qu’ils ne voteront pas pour lui le 8 novembre…
Donald Trump a beau clamer haut et fort qu’il a remporté haut la main les primaires avec 14 millions de vote et de menacer les récalcitrants et les allergiques à sa candidature, paradant partout qu’il n’avait pas besoin d’eux pour gagner, on constate une nervosité chez lui et son entourage.
D’où le licenciement de son directeur de campagne.
Evidemment, rien n’est fait et les rebondissements dans les campagnes américaines, comme dans celles de nombreux pays démocratiques, sont légions.
Reste que Trump doit se sortir au plus vite de cette spirale négative dans laquelle il s’est mis tout seul pour ne pas grever définitivement ses chances de se faire élire.

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC


Présidentielle USA 2016

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