Un sondage IFOP pour Sud radio montre qu’Emmanuel Macron
séduit de plus en plus d’électeurs centristes.
S’il était le candidat PS à la présidentielle de 2017, il
obtiendrait 22% des suffrages en cas de duel avec Nicolas Sarkozy comme
candidat LR qu’il battrait de quatre points pour se retrouver au second tour et
20% face à Alain Juppé contre 29% à ce dernier.
Quant à François Bayrou, il ne réaliserait que 10% des
intentions de vote, à 12 points d’Emmanuel Macron.
Si l’on compare avec le précédent sondage d’IFOP sur la
question, toujours pour Sud radio, Macron gagne cinq points face à Nicolas
Sarkozy et six points face à François Bayrou ainsi que sept par rapport à
Marine Le Pen (en baisse de deux points).
Face à Alain Juppé, il gagne six points pendant que le maire
de Bordeaux en perd trois et Marine Le Pen en perd trois et demi.
La dynamique Macron se ressent particulièrement auprès de l’électorat
centriste.
Ainsi, en cas de candidature Sarkozy, le ministre de l’Economie
récupérerait 42% du vote des sympathisants de l’UDI contre seulement 24% pour
François Bayrou et 15% pour le président de LR.
Du côté des sympathisants MoDem, il attirerait à lui 22% de
ces derniers alors même que François Bayrou lui serait opposé (qui obtiendrait
69% de leur vote) et que Nicolas Sarkozy en obtiendrait… 0%!
Et 28% des électeurs de François Bayrou en 2012 le
choisiraient en 2017.
En cas de candidature Juppé, Macron récupèrerait 33% des
votes des sympathisants du Mouvement démocrate, soit un tiers, alors même que
son président, François Bayrou, est un soutien déclaré à l’ancien premier
ministre de Jacques Chirac (qui en récupèrerait 52%).
Les sympathisants UDI, eux, choisiraient à 55% Juppé mais
25%, soit un quart, porteraient leur vote sur Macron.
Et 35%, soit plus d’un tiers, des électeurs de François
Bayrou en 2012 le choisiraient en 2017.
Ces résultats sont la confirmation que le positionnement d’Emmanuel
Macron est bien ancré au cœur même de cet axe central allant de Manuel Valls à
Alain Juppé en passant par François Bayrou et Jean-Christophe Lagarde.
Mieux, son social-libéralisme assumé est propre à séduire
une large frange d’électeurs centristes même au détriment des dirigeants des
partis centristes eux-mêmes, ce qui explique leur inquiétude.
Ce début de Macronmania des électeurs centristes devra
évidemment être confirmée dans le temps.
(Sondage IFOP réalisé du 25 au 28 avril 2016 par internet
auprès d’un échantillon de 1419 personnes de plus de 18 ans représentatif de la
population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
Alexandre Vatimbella
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