VGE au temps de 2 Français sur 3 |
Hervé Morin n’en démord pas, il faudra, après les élections
de 2017 mettre sur pied une «grande force centrale» qui aura l’originalité,
selon lui, de réunir dans une même formation politique Nicolas Sarkozy et
François Bayrou, François Hollande et François Fillon, Alain Juppé et Laurent
Fabius, Jean-Christophe Lagarde et… lui-même, bonjour l’ambiance!
Car sa recomposition politique est assez simple, voire
simpliste: tous les partis républicains dans un même parti et de chaque côté
une extrême-droite et une extrême-gauche, comme il l’a expliqué lors dans une
interview au JDD:
«Il y a l'émergence d'un tripartisme (extrême gauche,
centre, extrême droite) que le carcan de la V° République ne peut plus empêcher».
Et pour appuyer ses dires, il a invoqué Valéry Giscard d’Estaing:
«On retrouve la grande idée de Valéry Giscard d'Estaing de
rassembler deux Français sur trois».
Cependant, si la volonté de l’ancien président de la
république, en créant l’UDF était bien de séduire ces deux Français sur trois,
ce n’était pas en réunissant des courants beaucoup trop éloignés mais en
convainquant les électeurs de la pertinence de son propre projet politique.
En outre, le président du Nouveau centre en a remis une
couche pour estimer que l’UDI devrait sans doute s’abstenir de tout candidat à
la présidentielle et même à la primaire de LR:
«Je
dis aux centristes: attention à la candidature de témoignage. Seul Jean-Louis
Borloo pourrait faire un score important dans ce type de scrutin et il est
absent. En cas d'accord, il vaut mieux soutenir le candidat dont on se sent le
plus proche à la primaire plutôt qu'une candidature centriste trop faible».
Une
primaire où la présence de l’UDI est encore tout à fait possible car «Il n'y a
pas de raison qu'un accord ne puisse aboutir avant les vacances. La porte reste
ouverte et tous les leaders des Les républicains se disent toujours prêts à
discuter».
Cette volonté d’union jusqu’au-boutiste, si elle n’était une
pierre dans le jardin de son ennemi Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI,
serait incompréhensible puisque, selon ses dires, «Pendant cinq ans, le Nouveau
centre a été l'allié de l'UMP. Mais cela marchait à sens unique: la droite
n'avait pas besoin de nous pour voter un texte et bien peu de nos propositions
ont été entendues comme par exemple la TVA sociale qui n'a trouvé grâce que
trop tard aux yeux du chef de l'Etat en janvier 2012».
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