Bien sûr, elle n’a pas encore le nombre de délégués
nécessaire pour remporter les primaires et, en cette année des populismes,
Bernie Sanders peut encore créer la surprise mathématiquement parlant, mais,
sauf séisme politique incroyable, la centriste Hillary Clinton sera la
candidate démocrate le 8 novembre prochain, sans doute face à Donald Trump.
Hier soir, lors d’un nouveau «super Tuesday», elle a
remporté les cinq Etats en course dont, surtout, la Floride et l’Ohio mais
aussi l’Illinois et la Caroline du Nord ainsi que le Missouri.
Sa victoire en Floride a été impressionnante, surtout elle
est due à la mobilisation en sa faveur de l’ensemble de l’électorat démocrate
(les succès de Sanders ont souvent été dus aux votes des «independents» qui
peuvent participer à certaines primaires et pas à d’autres) et des minorités.
Sur les 2383 délégués nécessaires pour être nommée la
candidate démocrate lors de la convention du parti fin juillet (du 25 au 28) à
Philadelphie, elle en possède désormais 1568 contre 797 à Bernie Sanders selon
CNN (1521 contre 800 selon Politico).
Clinton va ainsi entrer dans l’Histoire en étant la première
candidate d’un grand parti à l’élection présidentielle.
Mais elle pourra aussi la faire en étant la première
présidente des Etats-Unis.
Car la route vers la Maison blanche semble lui être grande
ouverte puisque son opposant républicain sera certainement Donald Trump – qui a
encore augmenté son avance hier soir face à ses rivaux républicains – qu’elle
bat dans tous les sondages assez largement depuis l’entrée en lice du promoteur
newyorkais, les deux derniers réalisés, datant du 9 mars, lui donnent la
victoire 51%-38% (NBC) et 50%-41% (ABC).
Cependant Clinton a encore de nombreux écueils et elle ne
doit s’attendre à aucune mansuétude, surtout à tous les coups tordus de la part
de Trump, du genre de ceux qu’il a utilisé face aux autres candidats
républicains.
De même, elle devra encore et encore améliorer son image
auprès des Américains et batailler face au «Hillary bashing» des journalistes.
Comme le remarquait le New York Times, lors du dernier débat
entre Clinton et Sanders sur CNN, toutes les questions agressives et
déstabilisantes lui ont été posées dans ce que le quotidien a appelé un
comportement quelque peu malhonnête de la part des modérateurs.
Un article dans Time montre que plusieurs journalistes,
alors qu’elle se félicitait d’avoir remporter cinq Etats hier soir et qu’elle
remerciait ses sympathisants, l’ont moqué soi-disant pour avoir «gueulé» lors
de son discours, une nouvelle attaque incompréhensible selon le magazine qui
estime qu’aucun d’entre eux n’auraient dit cela à propos d’un candidat et même
d’une candidate autre qu’Hillary Clinton...
Dans ce même discours, elle a réaffirmé qu’elle était prête
pour gouverner et qu’il fallait choisir quelqu’un(e) qui soit prêt(e) dès le
premier jour et qui connaisse comment faire le boulot de président.
En outre, elle a estimé qu’il ne s’agissait pas simplement
de se présenter à la présidentielle en faisant des promesses à tout va mais qu’il
fallait proposer des mesures réalisables et financièrement possibles.
Elle a également attaqué Donald Trump en fustigeant ses
propos sur les immigrés et les musulmans ainsi que ceux sur la politique étrangère,
déclarant que celui-ci était «not strong but wrong» (pas fort mais avait tort).
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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