Lagarde au Congrès de Versailles et sur BFMTV |
Nous avions déjà écrit ici que le vote des militants à
propos de la présence de l’UDI à présidentielle serait sans doute sans effet
sur la décision du parti d’y aller seul, de participer à la primaire ou de
rallier LR avant le premier tour.
On se rappelle que les questions sur lesquelles les membres
du parti centriste avaient à se prononcer en vue du congrès du 20 mars à
Versailles ne comportaient aucune mention à une candidature indépendante.
On sait maintenant que les dés étaient pipés dès le départ
et que les dirigeants de l’UDI avaient déjà décidé de ne pas avoir de candidat
indépendant et de rallier la primaire.
Ainsi, le 29 mars, sur France 2, Jean-Christophe Lagarde,
président de l’UDI, a déclaré, «Nous, nous souhaitions une coalition et un accord avec des objectifs
communs, un mode de gouvernance commun avec Les Républicains mais cela n'a pas
été possible»
Il l’a répété sur RFI
le même jour: «Je souhaitais, et l’ensemble des dirigeants de l’UDI avec moi,
une coalition» et que c’est uniquement de la faute de LR si cela n’a pas été le
cas.
Les militants de l’UDI apprécieront ces propos où leur
président admet implicitement que cette consultation était une parodie et que
ceux qui sont allés voter – moins de 50% d’entre eux – l’ont fait pour rien ou,
plutôt, pour valider a postériori le choix de leurs dirigeants.
Bel exercice de démocratie en tout cas!
Le pire, c’est que les dirigeants de l’UDI étaient prêts à
n’importe quoi pour rencontrer leurs homologues de LR afin de trouver un accord
avant le vote de leurs militants.
Comme le dit toujours monsieur Lagarde sur France 2, «La
porte sera toujours ouverte», sans condition, pour un accord avec LR.
Bon, on connait ce genre de consultations qui n’engagent que
ceux qui n’ont encore rien compris du fonctionnement d’un parti politique…
Et puis, Nicolas Sarkozy, président de LR, a rendu un fier
service à son alter ego de l’UDI.
En refusant de le rencontrer avant le congrès du 20 mars, il
a permis à ce dernier d’affirmer que son parti ne participerait pas à la
primaire de la Droite.
Quand on sait qu’un candidat de l’UDI aurait été laminé et
aurait obtenu quelques pourcents de voix, voilà qui a du soulager son
président.
Car, que négocie-t-on comme nombre de députés et de
ministres avec 1% à 2% des voix à une primaire?!
Surtout quand on demande 30% de circonscriptions gagnables
et des ministères régaliens…
Plus sérieusement, les centristes se targuent d’être de
vrais démocrates et parlent à tout va de responsabilité et d’honnêteté en
politique.
Mais ce vote, qui portait en germe l’implosion possible,
voire probable, de l’UDI, a été complètement faussé pour des motifs politiciens
qui ne sont pas à l’honneur des Lagarde, Morin, Vigier, Zocchetto et quelques
autres dont la principale préoccupation était de maintenir en vie cette confédération
pour qu’elle puisse être une sorte de cartel électoral de centristes à la
recherche de circonscriptions et de strapontins ministériels pour 2017.
Ah! au fait, Lagarde menace maintenant les dirigeants de LR
d’avoir un candidat indépendant s’ils lui donnent pas ce qu’il leur demande.
Pathétique jusqu’au bout.
Nous avions également écrit ici que l’UDI devrait se
saborder pour l’honneur du Centre et de ses valeurs, pour que les Français
puissent en avoir une image positive à travers ceux qui se prétendent ses représentants.
Cette parodie de consultation et ces propos ne nous ont pas
fait changer d’avis.
Centristement votre.
Le Centriste
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