Alberto Rivera (Cuidadanos) & Pédro sanchez (PSOE) |
La crise politique en Espagne est loin d’être résolue par l’accord
de gouvernement que Cuidadanos (Centre) a conclu avec le PSOE (Parti socialiste
ouvrier espagnol).
Car les deux partis n’ont que 130 députés (90 socialistes et
40 centristes) alors que la majorité aux Cortès (chambre des députés) est de
176.
Et il semble qu’en l’état, ni le PP (Parti populaire,
Droite), ni Podémos (extrême-gauche) ne puissent rejoindre cette coalition.
Pour la Droite parce qu’elle estime, par la voix du premier
ministre sortant, Mariano Rajoy, qu’elle a gagné les élections en arrivant en
tête (sans avoir la majorité) et que c’est donc à elle de former le futur
gouvernement même si elle a échoué à bâtir une quelconque coalition, aucun
autre parti ne voulant s’allier avec le PP qui est rongé par la corruption et
affaiblit par la situation économique du pays, même si elle s’améliore, surtout
par la crise sociale.
D’ailleurs, Rajoy a estimé que la seule solution serait de
nouvelles élections législatives.
De son côté, Podémos ne veut pas gouverner avec Cuidadanos
qui ne veut pas gouverner avec Podémos, donc les choses sont claires.
En revanche, Podémos voudrait bien gouverner avec les
socialistes mais ses demandes sont tellement extravagantes à tout point de vue
que le PSOE a refusé même s’il continue à négocier l’abstention du parti d’extrême-gauche
afin de mettre sur pied un gouvernement minoritaire chargé de mettre en place
des réformes.
Car c’est bien le sens de l’accord en Alberto Rivera, le
président de Cuidadanos, et Pédro Sanchez, le leader des socialistes.
Leur accord contient en effet «200 réformes (…) pour une régénération
politiques» dont Rivera estime qu’il «est parfaitement valable pour une grande
majorité d'Espagnols».
Parmi ces réformes: la limite des hausses d'impôts mais avec
maintien de l’impôt sur le revenu et suppression des exonérations dont
bénéficient les grandes entreprises; un contrôle renforcé des institutions
financières; des promoteurs immobiliers et des compagnies d’assurances; la
limitation à deux mandats de la présidence du gouvernement; la réforme du droit
du travail avec la diminution du nombre de contrats de travail et une
augmentation du congé maternité; un plan d'«urgence sociale» pour les
défavorisés mais aussi la restauration de l’universalité du système de santé; la
révision à la baisse du régime d'immunité des parlementaires.
En outre, l’accord garantit l’intégrité territoriale de l’Espagne
alors que les indépendantistes catalans militent pour un référendum d’autodétermination
de leur province qui est soutenu par Podémos mais fermement combattu par les
centristes.
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