Jean-Christophe Lagarde & Nicolas Sarkozy |
Un sondage BVA pour iTélé et Orange indique que 80% des
Français ne veulent pas d’une candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle
de 2017.
Cette opinion est majoritaire dans tous les électorats, 55%
des sympathisants de LR (contre 45%) ne souhaitent pas que l’ancien président
de la république se présente.
Chez les centristes, les pourcentages sont nettement plus
élevés puisque 93% des sympathisants du Mouvement démocrate (contre 6%) et 83%
des sympathisants de l’UDI (contre 17%) rejettent la candidature de Nicolas
Sarkozy.
Rappelons qu’un récent sondage réalisé par l’IFOP pour le
Figaro montrait que les sympathisants du Centre qui se disaient prêts à voter à
la primaire de LR, n’étaient que 7% à choisir Nicolas Sarkozy.
Les chiffres globaux de soutien étant particulièrement bas à
droite, il est difficile de savoir si le choix des centristes serait décisif
dans sa défaite possible à la primaire.
Toujours est-il que l’on peut se poser la question de la tactique
suivie par Nicolas Sarkozy par rapport au Centre dans sa stratégie globale.
Celle-ci était d’intégrer les partis centristes le plus
rapidement possible dans le camp de la Droite en leur offrant, notamment, des
élus en nombre lors des élections régionales afin de créer un bloc gagnant à la
présidentielle mais aussi en retirer des bénéfices pour la primaire, même s’il
savait qu’Alain Juppé en obtiendrait plus que lui en terme de voix centristes à
la primaire.
Mais elle a mécontenté son camp et mêmes ses proches tout en
ne bénéficiant d’aucune sympathie particulière des centristes
Sans doute souhaitait-il également et surtout que le camp de
la Droite parvienne en tête dans les élections locales qui se sont déroulées
dernièrement, devant le FN, afin de démonter son leadership à la tête de LR, ce
qui aurait un effet positif sur sa candidature, en particulier auprès des
sympathisants de son parti – qui seront évidemment les électeurs les plus
nombreux à la primaire – qui pourraient le voir en vainqueur et estimer qu’il
était donc le mieux placer pour 2017.
Mais cette stratégie à plusieurs entrées qui, selon son
point de vue, devait le booster pour la primaire ne semble pas du tout
fonctionner pour l’instant mais offrir un boulevard à son adversaire principal,
Alain Juppé qui caracole en tête de tous les sondages et qui bénéficie d’une
très grande popularité auprès des centristes.
(Sondage BVA réalisé les 14 et 15 janvier 2016 par internet
auprès d’un échantillon de 1048 personnes de plus de 18 ans représentatif de la
population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
Alexandre Vatimbella
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