Au micro de RTL, sur le site de l’Opinion et dans le Figaro,
le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde décline ses conditions à la
participation de son parti à la primaire de LR, tout en rappelant que les
décisions d’y participer ou non, d’avoir un candidat indépendant ou non, seront
prises le 20 mars prochain au cours d’un congrès.
Mais l’on sent bien que l’argumentaire de la participation à
la primaire est nettement plus travaillé et crédible que celui de la candidature
indépendante.
Quoi qu’il en soit, une de ces conditions est l’adoption de
«priorités partagées» et d’un «pacte de gouvernance» entre les centristes et
les droitistes (qui se transformera en «programme de gouvernement» après la
primaire).
Ses grandes lignes sont, selon lui, «la réduction de la
dette de la France, la simplification du marché de l'emploi, l’allégement du
coût du travail, le rétablissement d'une Éducation nationale qui permette de
valoriser le mérite de chaque enfant»
Un pacte que n’importe quel parti politique pourrait faire
sienne…
Même s’il faut y ajouter une dose de proportionnelle aux
législatives et, surtout, l’exclusion de toute «remise en cause du droit du sol»
ou du «renoncement à la construction européenne» qui vise l’aile droite de LR.
Néanmoins, avec des généralités aussi générales, ce ne sera
sans doute pas très difficile de se mettre d’accord.
D’autant que, comme tous les candidats potentiels à la
primaire l’ont répété, le programme que concocte actuellement Eric Woerth pour
LR ne les engagera aucunement, rappelant que l’élection présidentielle, c’est
la rencontre entre une personne qui porte un projet personnel et le peuple de
France.
Dès lors, que l’UDI et LR se mettent d’accord même sur un
programme électoral détaillé ne servira strictement à rien sauf à faire passer
la pilule du ralliement de la première aux seconds auprès des militants, des
sympathisants et des électeurs de la formation centriste.
Voilà qui est de la poudre de perlimpinpin qui n’abusera que
ceux qui veulent l’être.
Plus difficiles seront, on s’en doute, les négociations pour
assurer un nombre conséquent de députés UDI dans la prochaine Assemblée
nationale ainsi que les places au gouvernement, notamment pour des ministères
régaliens.
Dans le dernier cas, la négociation de parti à parti sera
sans doute sans effet puisque c’est le Président de la république qui décide in
fine qui il met où il veut.
Alexandre Vatimbella
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