2007, les centristes anti-Bayrou créent le Nouveau centre
qui devient vite une succursale de l’UMP à l’Assemblée nationale et obtient des
ministres dans le gouvernement de François Fillon dont le moins que l’on puisse
dire est qu’ils n’ont guère laissé de trace indélébile mais récompenses pour
avoir soutenu Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle et avoir fait
scission d’avec l’UDF de François Bayrou.
2012, le Nouveau centre se rallie à la candidature de
Nicolas Sarkozy dès le premier tour après le flop de la candidature d’Hervé
Morin, monsieur 1% dans les sondages, et le refus de soutenir la candidature de
François Bayrou avec, ne l’oublions pas, dans la pléthore des porte-paroles de
Sarkozy, un certain… Jean-Christophe Lagarde.
2017, les héritiers d’un Nouveau centre éclaté en plusieurs
partis et membres de la confédération UDI s’apprêtent à n’être de nouveau qu’un
appendice des successeurs de l’UMP, Les républicains, et de soutenir le
candidat de la Droite dès le premier tour alors que François Bayrou pourrait
être à nouveau candidat.
Rien donc de très neuf sous le ciel centriste.
Ce qui est le plus triste et le plus désespérant.
Et comme les fois précédentes, ce ralliement la queue entre
les jambes se fera avec des coups de poignard dans le dos, des croche-pieds et
plein d’autres amabilités entre… membres de l’UDI!
Les petites phrases sont déjà sorties et les fausses confidences
sont de mises avec celles rapportées par Le Figaro selon laquelle
Jean-Christophe Lagarde roule pour Nicolas Sarkozy et Hervé Morin rêve d’être
l’interlocuteur en chef de LR à la place de Lagarde.
Les dernières semaines ont montré l’incapacité de l’UDI
d’être un vrai parti politique au grand dam de ses militants.
Quant à Jean-Christophe Lagarde, il n’a aucun des
comportements d’un possible candidat à la présidentielle ou alors il cache
terriblement bien son jeu.
C’est donc dans l’ordre des choses que l’UDI tentera de
grappiller le plus de députés possibles et quelques ministères intéressants à
ses alliés naturels de LR en mettant une fois de plus en berne son
indépendance, clamée d’autant plus fort qu’elle est une vue de l’esprit.
C’est mieux que rien, diront certains.
C’est moins que rien, penseront d’autres.
Centristement votre.
Le Centriste
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