Tsai Ing-wen |
C’est le parti DPP (Democratic progressive party) qui a remporté les élections générales à
Taïwan le 16 janvier.
Pour la première fois dans l’histoire contemporaine de l’île
d’un peu plus de 23 millions d’habitants, c’est une formation de centre-gauche
qui aura, en même temps, son représentant à la tête du pays et qui sera
majoritaire au parlement.
Créé en 1949 par les nationalistes du Kuomintang qui venait
d’être battus par les communistes en Chine continentale, le régime politique de
l’île est devenu, petit à petit, démocratique.
Le DPP est un parti attaché à l’indépendance de Taïwan face
aux revendications d’annexion de Pékin et qui refuse l’idée d’une réunification
qui, en plus, ferait perdre son caractère démocratique au pays.
Sa pensée politique est sociale-libérale, pro-marché,
progressiste et anti-communiste.
A l’élection présidentielle c’est Tsai Ing-wen qui a été élue
avec 56,3% des voix, devenant ainsi la première femme à occuper la fonction
suprême.
Aux législatives, le DPP a obtenu 60,17% des voix et 68
sièges sur 113, soit la majorité absolue, battant le Kuomintang, une première
au parlement depuis la création du régime.
La Chine a évidemment suivi de près cette élection et
souhaitait ouvertement la défaite du DPP.
Elle a réagi d’ailleurs en mettant en garde les autorités de
Taïwan à propos de l’indépendance.
En effet, le parti communiste chinois et le Kuomintang se
sont affrontés de 1949 jusque récemment pour être le seul représentant légal de
la Chine au niveau international.
Du coup, Taïwan n’a jamais été une entité indépendante de la
Chine continentale.
La reconnaissance du régime communiste à la place du celui
du Kuomintang qui s’est opérée à l’ONU en 1971 fait que Taïwan n’est plus
représentée aujourd’hui dans les instances internationales car l’île n’a jamais
proclamé son indépendance.
Le DPP le souhaite et veut que le pays se nomme
officiellement République de Taïwan, ce qui est inacceptable pour Pékin.
A noter que le DPP fait partie de la Fédération
internationale libérale (LI, Liberal international) avec des partis centristes comme
les libs-dems britanniques ou le Mouvement réformateur belge.
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