Marcelo Rebelo de Sousa |
La politique semble quelque peu compliquée au Portugal ces
derniers temps.
Lors des dernières législatives, c’est une coalition de
droite et de centre-droit qui est arrivée en tête sans pour autant obtenir la
majorité absolue au parlement.
Et c’est une coalition regroupant la gauche et l’extrême-gauche,
improbable avant les élections, qui en a profité pour s’installer au pouvoir.
Mais l’élection présidentielle du 24 janvier a été remportée,
dès le premier tour, par le candidat de centre-droit, Marcelo Rebelo de Sousa…
Celui-ci se présentait en candidat indépendant alors même qu’il
a fait toute sa carrière politique au PSD (Parti social-démocrate qui, malgré
son nom, est de centre-droit!), le principal parti de la coalition qui est
arrivée en tête aux législatives et qui gouvernait le pays auparavant avec Pedro
Passos Coelho en tant que premier ministre.
Agé de 67 ans et ancien ministre, il en a même été le
président de 1996 à 1999.
Marcelo Rebelo de Sousa a gagné l’élection avec 52% des voix
et prendra ses fonctions le 9 mars prochain.
Il devance un candidat de gauche indépendant une candidate
du bloc de gauche (extrême-gauche).
Au Portugal, le président de la république ne dispose que de
peu de pouvoirs mais l’un d’entre eux est important dans le climat politique
actuel, la dissolution du parlement.
Proche de la coalition qui a remporté les législatives mais
qui a été évincée du pouvoir, il pourrait donc appeler à de nouvelles élections
pour clarifier la situation politique du pays.
Néanmoins, Marcelo Rebelo de Sousa a fait campagne sur le
thème de l’unité nationale et semble peu enclin à vouloir établir un rapport de
force dès son entrée en fonction qui provoquerait sans doute un crise politique
alors même que le pays est en train de sortir d’une grave crise économique et
sociale.
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