Alberto Rivera & Mariano Rajoy |
Le président du parti centriste Cuidadanos, Alberto Rivera,
a accepté la proposition du premier ministre espagnol et président du parti de
droite PP (Parti populaire), Mariano Rajoy, d’une rencontre entre les
délégations de leurs formations respectives afin de trouver une issue à la
crise politique qui paralyse l’Espagne depuis les législatives de décembre
dernier et empêche la formation d’un gouvernement.
Mais il ne s’agit pas pour Cuidadanos de former un
gouvernement avec le Parti populaire, option qui avait été ouvertement écartée
après le résultat de scrutin par Rivera, notamment parce qu’il reproche au PP
nombre de scandales politico-financiers et que c’est cette opposition à la
corruption qui a permis aux centristes d’obtenir 40 sièges au Congrès des
députés des Cortes, le parlement espagnol.
En revanche, celui avait indiqué que les centristes ne s’opposeraient
pas à la formation d’un gouvernement minoritaire, qu’ils pourraient voter
certaines de ses propositions de réformes et que le poste de chef du
gouvernement devrait revenir en priorité à Rajoy dont la parti est arrivé en
tête des législatives.
Cette position n’a pas varié et c’est en tant que médiateur
entre le PP et le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) de Pedro Sanchez,
arrivé en deuxième position en décembre, que va intervenir Cuidadanos.
Car, pour l’instant, les socialistes refusent de discuter
avec la Droite tout accord de gouvernement ou d’abstention vis-à-vis d’un
gouvernement minoritaire.
Mais ces mêmes socialistes n’ont pu trouver un accord de
gouvernement avec le parti d’extrême-gauche Podemos qui avait fait des demandes
outrageusement inacceptables pour une grande partie des socialistes qui sont
des réformistes.
Les centristes espagnols vont donc essayer de convaincre le
PSOE de s’assoir à la table des négociations et de se mettre d’accord sur une
série de réformes dont le pays a besoin et qui s’articulent, selon eux, autour de
quatre piliers: la défense de la Constitution, le système de protection
sociale, l'économie de marché et de l'Europe.
En faisant cela, Rivera veut également éviter une possible
participation de Podemos au pouvoir ainsi que de nouvelles élections dont
personne ne sait ce qu’elles donneraient.
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