Si les listes de la Droite et du Centre
sont arrivées en deuxième position au niveau national, derrière le FN, elles le
doivent en partie aux mauvais scores des trois têtes de liste UDI, Hervé Morin
(Normandie) et surtout Philippe Vigier (Centre-Val-de-Loire) ainsi que François
Sauvadet (Bourgogne-Franche-Comté).
Seul le premier nommé est parvenu
à être en tête lors du premier tour mais avec 0,20% d’avance sur celle du Front
national.
Les observateurs ont parlé d’une
campagne ratée de M. Morin où sa liste arrive en deuxième position dans le
principal département de la région, la Seine-Maritime et, plus humiliant, dans
l’Eure, son propre département, dépassée à chaque fois par celle du Front
national.
Par rapport aux dernières
régionales de 2010, les score de la Droite et du Centre (27,91%) est en retrait
de près de cinq points (et de sept points par rapport aux élections régionales
du début de l’année.
Quant à Philippe Vigier, il a été
nettement devancé par le candidat FN, Philippe Loiseau (26,25% contre 30,49%).
Le président du groupe UDI à l’Assemblée
nationale, n’est pas parvenu à convaincre alors que les états-majors parisiens
estimaient la région facilement gagnable.
Que dire alors de François Sauvadet,
la tête de liste de Bourgogne-Franche-Comté qui n’était pas parvenu à faire l’union
avec le Mouvement démocrate et dont le score (24%) est inférieur de près de 7,5
points à celui du FN.
M. Sauvadet peut encore l’emporter
s’il parvient à rallier tous les électeurs du Centre (le MoDem) et de la Droite
(Debout la France) du premier tour mais, ayant exclu toute négociation entre
les deux tours et ayant montré peu de qualité de compromis auparavant, sa
victoire n’est pas du tout sûre.
Les raisons qui ont conduit ces
trois listes conduites par des centristes à des résultats décevants viennent en
partie du peu de charisme de leurs têtes de liste, toutes UDI.
En outre, on peut estimer que
leur positionnement au centre-droit a fait que nombre d’électeurs de la droite
radicale ont préféré donner leurs voix au FN.
Il ne faut sans doute pas oublier
tous les problèmes de personnes et d’appareils qui ont suivi la désignation de
ces centristes comme têtes de liste et qui ont certainement laissé des traces.
On se rappelle notamment de la
fronde de nombre de leaders et de militants LR qui contestaient les choix fait
par Nicolas Sarkozy d’offrir la présidence de ces régions au Centre pour renforcer
sa candidature à la primaire du parti en vue des présidentielles de 2017.