Mauricio Macri (Cambiemos) |
C’est le candidat du parti de
droite Propuesta republicana (PRO), Mauricio Macri, qui a remporté l’élection
présidentielle en Argentine le 22 novembre à la tête d’une coalition du nom de
Cambiemos (Changeons) face au candidat du Front de la victoire (FPV), Daniel
Scioli.
Il a ainsi mis fin à l’hégémonie
péroniste et néo-péroniste (appelé aussi kichnérisme), mouvements populistes
nationalistes et de centre-gauche, représentés lors des trois derniers mandats
présidentiels (de 2003 à 2015) par la famille Kirchner, d’abord par Nestor puis
par sa femme, Christina.
Cette dernière qui a occupé la
présidence pendant deux mandats ne pouvait constitutionnellement se représenter
(mais le pourra lors de la prochaine présidentielle) et son poulain, Scioli,
pourtant arrivé en tête lors du premier tour, n’a pas réussi à conserver la
présidence (mais son parti garde toujours le contrôle du parlement).
Mauricio Macri a obtenu 51,4% des
suffrages alors qu’il était donné perdant voici quelques mois seulement.
A la tête du parti de droite qu’il
dirige, le PRO, il a su bâtir une coalition avec, notamment les partis
centristes UCR (Union civique radicale de centre-gauche) dirigée par Ernesto
Sanz et CC (Coalition civique du Centre) dirigée par Elisa Carrio, tous deux
souhaitaient mettre fin à douze années de kichnérisme.
Promettant une ère nouvelle, le
nouveau président aura une tâche difficile, celle de remettre en ordre l’économie
alors même qu’il ne disposera pas d’une majorité législative.
Son programme est essentiellement
libéral en matière économique et veut mettre fin au protectionnisme mais ne
souhaite pas remettre en cause les avancées sociales faites sous l’ère des
Kichner.
En revanche, il est conservateur
en matière de mœurs et souhaite, en politique étrangère un rapprochement avec
les Etats-Unis et un éloignement avec le Venezuela, pays dirigé par des
populistes démagogues, lequel entretenait d’excellentes relations avec l’Argentine
de Christina Kichner.