Jean-Louis Borloo, André Rossinot et Jean-Michel Baylet, chefs de file des deux familles radicales, Parti radical et Parti radical de gauche, se sont rencontrés pour la première fois officiellement mercredi à Paris pour renouer le dialogue après 35 ans de brouille. « On essaie de fermer la parenthèse » ouverte après la scission en 1972, a déclaré M. Borloo, ministre de l'Ecologie et coprésident du Parti radical, à son arrivée au Cercle républicain pour un déjeuner au sommet avec les radicaux de gauche. Les deux partis ont « une histoire commune, nous sortons du même moule, même si on ne se ressemble plus tout à fait parfaitement », a déclaré de son côté M. Baylet, sénateur du Tarn-et-Garonne et président du PRG. La rencontre visait à installer « trois groupes de travail » qui plancheront sur l'Europe, le développement durable et la laïcité, trois thèmes chers aux radicaux. Ces groupes devraient permettre de « montrer la pertinence durable du socle politique sur lequel le rapprochement peut se faire », a affirmé André Rossinot, coprésident du parti valoisien, associé à l'UMP. « Nous avons vocation à travailler ensemble sur une philosophie politique durable, la philosophie radicale », a-t-il dit. Le rapprochement entre les deux formations avait été initié par M. Baylet après la défaite de la gauche à la présidentielle: les valoisiens ont saisi cette main tendue pour « organiser le centre ». Toutefois, après les remous suscités au sein du PRG par cette stratégie, M. Baylet reste prudent sur l'objectif final de ce dialogue et élude la question des municipales.
Pour l'échéance de mars 2008, « ni les radicaux valoisiens, ni les radicaux de gauche ne remettent en cause leurs alliances traditionnelles », avertit M. Baylet, qui avait rencontré la veille les dirigeants de la gauche dont le premier secrétaire du PS François Hollande. Côté valoisien, on affiche une plus forte détermination à sceller la réconciliation, avec la bénédiction de l'UMP. Mais « on se donne du temps après les municipales qui sont un temps de respiration de politique locale », affirme M. Rossinot. Toutefois, le maire de Nancy, qui vient de recevoir son investiture de l'UMP pour briguer un cinquième mandat, affirme sa volonté de faire de la Lorraine un « laboratoire du rapprochement » des deux familles « dès les municipales ». « Il existe déjà de fait dans certaines communes », renchérit Jean-Louis Borloo évoquant des listes « dans lesquelles il y aura ensemble des radicaux dits de gauche et valoisiens ». Au PRG, « on est aujourd'hui sur le constat de nos convergences », dit prudemment M. Baylet. A propos de la fusion, il répond, « on verra ». Côté valoisien, le député Laurent Hénart se montre plus volontariste: « on enjambe les municipales et on peut éventuellement épouser le calendrier des universités d'été des deux formations » dès l'automne 2008. « Les lignes bougent, la politique bouge, les radicaux ont aussi envie de bouger », selon M. Baylet. Il rappelle qu'il est « le dernier à avoir été dans le parti unifié. Ca nous laisse un brin de nostalgie ». « Il parle de nostalgie, je peux parler de rêve », répond Jean-Louis Borloo qui devrait être reconduit à la tête du Parti radical à son Congrès dans trois jours.
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dimanche 15 novembre 2015
Actualités du Centre. Attentats de Paris – Unité et résistance pour l’UDI et le MoDem
Lors de déclarations et de communiqués,
les partis centristes ont réagi aux attentats criminels qui ont endeuillé Paris
et la France, appelant à l’unité de tous les Français.
De même, que ce soit François
Bayrou ou Jean-Christophe Lagarde, les présidents du MoDem et de l’UDI ont
qualifié la lutte contre Daech (Etats islamique) de guerre.
Jean-Christophe Lagarde qui estime que «Nous sommes en
guerre depuis le mois de janvier» a déclaré qu’«il faut que rapidement le
président de la République française demande une réunion en urgence de l'Otan»
car «nous faisons partie d'une alliance, nous sommes attaqués par des actes de
guerre et on ne peut plus se contenter de regarder les Kurdes et les forces
irakiennes lutter contre les barbares de Daech».
Il a ajouté qu’il convient de demeurer «soudés, unis
derrière l'exécutif qui a pris les mesures qui s'imposaient, derrière nos
forces de l'ordre (...) mais aussi accepter qu'on nous fait la guerre, même si
nous ne la voulions pas. (…) Nous allons devoir la faire et la faire
réellement, pas seulement avec des moyens secondaires».
François Bayrou, de son côté, affirme que «la guerre qui est
déclarée va être longue et rude».
«Dans les circonstances que nous traversons, on a besoin
d'une unité nationale très forte et cette unité c'est naturellement le
président de la République en fonction qui l'assume», a-t-il, par ailleurs
déclaré sur France Info.
Pour lui les «trois mots d'ordre» sont «unité, solidité,
solidarité».
Voici les communiqués publiés
après les tueries du 13 novembre:
- Mouvement démocrate:
Depuis les attentats de janvier nous savions que la menace
était là. Aujourd’hui, une attaque de grande ampleur est déclenchée,
particulièrement terrible parce que beaucoup de victimes sont des jeunes,
fauchés par la barbarie.
La guerre qui est déclarée va être longue et rude.
La situation exige des responsables publics sang-froid,
solidité et unité.
Comme à chaque fois que la nation est attaquée, elle doit se
regrouper autour des autorités du pays, président de la République,
gouvernement, forces de justice et de sécurité.
Le choix de l’unité s’impose à tous.
Le président et le gouvernement ont la responsabilité
supplémentaire de renforcer la mobilisation internationale pour mener le combat
contre les terroristes djihadistes sur tous les terrains où ils doivent être
poursuivis et annihilés.
Mais au-delà des responsables, tous les Français ont une responsabilité
vis-à-vis de leurs proches, un devoir de vigilance pour repérer des
comportements susceptibles d’être suspects ou dangereux.
Unie et déterminée, la nation traversera cette épreuve.»
- UDI:
10 mois après les premiers attentats, notre Pays est à
nouveau attaqué par les barbares de Daesh. Plus que jamais, nous avons le
devoir de l'unité nationale contre ces tueurs sanguinaires qui veulent détruire
nos familles, nos valeurs et notre démocratie.
Notre soutien aux familles et proches de victimes ainsi
qu'aux forces de l'ordre doit être total, absolu et inconditionnel. Il faut
qu'enfin la France et l'OTAN se décident à les combattre dans leurs sanctuaires
pour les empêcher de nous attaquer chez nous! Je demande au Président de la
République d'exiger une réunion d'urgence des pays de l'OTAN et qu'une
stratégie commune et déterminée soit enfin arrêtée pour protéger notre
civilisation, en éradiquant Daesh en Syrie et en Irak.»
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