Les responsables LR dans la
plupart des régions, relayés par nombre de leaders nationaux du parti de
droite, se sont plus ou moins rebellés contre l’accord signé par leur
président, Nicolas Sarkozy, avec les centristes pour les élections régionales.
Ils estiment, en effet, que
celui-ci est bien trop généreux pour l’UDI et le Mouvement démocrate au regard
de leurs forces électorales réelles, oubliant pourquoi Nicolas Sarkozy a agi de
la sorte (lire notre article sur le sujet ici).
Si tout est rentré dans l’ordre
plus ou moins facilement dans la majorité des régions, cela n’a pas été le cas
en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, en Bretagne, en Rhône-Alpes-Auvergne.
Les têtes de liste LR de ces
régions, respectivement MM. Dominique Reynié, Marc Le Fur et Laurent Wauquiez,
ont décidé de faire leurs propres listes contre celles validées par les
instances nationales du parti et/ou contre les accords passés avec l’UDI ainsi
que le MoDem nationalement et localement.
Ce qui a poussé Nicolas Sarkozy à
hausser le ton, notamment vis-à-vis de Dominique Reynié.
Surtout l’UDI a décidé, par la
voie de son président, Jean-Christophe Lagarde, de ne plus soutenir Marc Le Fur
en Bretagne, estimant que ce dernier «n'a pas cherché de véritable accord avec
nous. Il a décidé de passer en force».
De même, le bureau exécutif de l’UDI
a décidé de «laisser entière liberté» aux militants de l’UDI de soutenir ou de s’opposer
à M. Reynié en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (tout en le menaçant de ne
pas soutenir les candidats LR dans la région lors des législatives de 2017).
En outre, plusieurs responsables
locaux UDI et MoDem en Rhône-Alpes-Auvergne ont décidé de ne pas soutenir la
liste de M. Wauquiez.
Au-delà de ces décisions qui ne
sont guère de nature à remettre en cause l’accord au niveau national, les
partis centristes ne devraient pas plus réagir, sachant que la présence en
nombre de leurs candidats sur les listes d’union avec LR ainsi que les trois
têtes de liste obtenues sont un cadeau de Nicolas Sarkozy, même si celui n’est
pas gratuit, bien au contraire.