Il n’y a pas grand-chose à dire sur les idées politiques de
madame Rama Yade et ceci depuis longtemps, en fait, depuis qu’elle prétend
faire de la politique.
Alors, pourquoi parler d’elle et lui faire de la publicité
au moment où elle se fait exclure du Parti radical.
Parce qu’elle est, avec quelques autres, l’exemple ultime de
l’opportunisme carriériste.
Une maladie bien connue de l’espace qui se trouve au centre
de l’échiquier politique.
Elle n’est évidemment pas la première à en être atteinte et
malheureusement pas la dernière.
Mais enfin voici une personne dont la seule finalité était
d’exister à tous prix dans les médias et à se faire élire quelque part, voire
partout.
Si elle a bien réussi à séduire les journalistes qui lui ont
tendu généreusement leurs micros et qui l’ont même bombardée éditorialiste dans
plusieurs médias, les électeurs (et les responsables politiques) ont été
beaucoup plus réticents à lui dérouler le tapis rouge.
A part Nicolas Sarkozy qui l’a faite ministre par le simple
fait du prince comme il l’a fait pour Rachida Dati ou Nadine Morano, montrant
ainsi d’ailleurs plus de sexisme que d’adhésion à la cause féminine et,
peut-être, Jean-Louis Borloo, elle a laissé de marbre le monde politique qui se
demande encore où est son positionnement, voire, tout simplement, si elle en a
un.
Je rappellerai pour l’anecdote que lorsque Borloo a créé
l’UDI, elle refusait l’appellation centriste avant de l’accepter par la suite, jouant
à la girouette en la matière uniquement pour des raisons d’ambition
personnelle.
Mais à force d’être partout et nulle part, elle a lassé
beaucoup de monde.
Surtout sa paranoïa constante où chaque fois qu’on ne la
reconnaissait pas à la valeur qu’elle estime avoir, elle criait au complot
contre sa personne, des élections municipales à l’élection à la tête du Parti
radical en passant par les élections régionales.
Peut-être que madame Yade va rebondir quelque part (peu
importe où, ce n’est pas ce qui l’importe le plus) en politique ou dans les
médias.
Peut-être que sa carrière est devant elle plutôt que
derrière.
Son inconsistance n’est pas rédhibitoire dans la société
dans laquelle nous vivons pour réussir.
Mais quand un(e) opportuniste se prend le bouillon, c’est
néanmoins toujours une bonne nouvelle pour la politique, la vraie.
Même si ce plaisir est passager.
Centristement votre.
Le Centriste