Plateforme civique |
C’est le parti de la droite
radicale et parfois extrême, Droit et justice (PiS), qui a remporté les
élections législatives du 25 octobre – après avoir remporté le 24 mai dernier l’élection
présidentielle avec Andrzej Duda – en battant la coalition centriste d’inspiration
libérale au pouvoir (Plateforme civique et Parti paysan polonais).
Même si les résultats officiels
ne seront pas connus avant demain soir, la première ministre sortante, Ewa
Kopacz (Plateforme civique) a reconnu sa défaite.
Selon des projections Droit et
justice pourrait obtenir la majorité des sièges de députés avec un peu moins de
40% des suffrages, Plateforme civique étant crédité d’un peu moins de 25% des
voix.
Après la victoire de Droit et justice, son leader Jarosław
Kaczyński a fait une déclaration pour le moins étonnante dans un pays
démocratique et d’état de droit mais peu surprenant des opinions que lui et son
frère (décédé dans un accident d’avion alors qu’il était président du pays en
2010) professent, expliquant qu’il n’y aurait pas de représailles, ni rétorsion
envers les battus.
La prochaine première ministre, Beata Szydlo, devrait mettre
en œuvre un programme qualifié par certains de «social-conservateur» et «national
conservateur», des qualificatifs bien modérés pour une vision très
réactionnaire de la modernité et des professions de foi nationalistes souvent
très limites, agrémentées d’une euroscepticisme important.
A noter que la politique économique du PiS s’est inspirée de
celle du gouvernement de droite extrême en place en Hongrie et dirigée par le
très controversé Viktor Orban, dont Jarosław Kaczyński est un admirateur.