Les élections législatives
suisses qui se sont déroulées le 18 octobre ont été une victoire pour le parti
de droite radicale (aux accents souvent d’extrême-droite), l’UDC (Union
démocratique du centre) qui a obtenu 29,4% des voix contre 26,6% en 2011.
La formation passe ainsi de 54
sièges dans le précédent Conseil national à 65 sur les deux cents que compte
cette assemblée.
Marine Le Pen a salué cette
victoire.
De son côté, le Parti socialiste
connait une stabilité quasi-parfaite réalisant un score de 18,8% contre 18,7%
en 2011.
Il perd néanmoins trois sièges
passant de 46 à 43.
Le parti de centre-droit, PLR
(Parti libéral radical), s’il ne parvient pas à devenir le deuxième parti
suisse comme il en avait l’ambition, progresse toutefois passant de 15,1% des
suffrages en 2011 à 16,4%.
Il gagne ainsi trois sièges passant
de 30 à 33
En revanche, les autres
formations centristes sont en recul, le PDC (Parti démocrate-chrétien) passant
de 12,3% des suffrages à 11,6% (27 sièges contre 28 précédemment), le PVL
(Parti vert’libéraux) passant de 5,4% à 4,6% (7 sièges contre 12 précédemment)
et le PBD (Parti bourgeois démocratique) passant de 5,4% à 4,1% (7 sièges
contre 9 précédemment).
Au total, les partis du centre de
l’échiquier politique réalisent un score de 37,7% contre 38,2% en 2011 et
obtiennent 74 sièges contre 79 dans le précédent Conseil national, soit cinq de
moins.
Le Conseil national devra élire
le prochain Conseil fédéral composé de sept membres, correspondant au nombre de
départements ministériels (la présidence de la confédération étant attribué à l’un
d’entre eux pour un an selon un mécanisme de rotation prenant en compte l’ancienneté
respective des conseillers).
A noter qu’une «formule magique»
est appliquée de manière consensuelle par les différents partis et qui consiste
à élire deux membres du PS, deux membres du PLR, un membre du PDC, un membre du
PBD et un membre de l’UDC.
Cette formule a été revue au
cours des ans afin de prendre en compte la meilleure représentativité possible.
Néanmoins, l’UDC qui est
généralement isolée, revendique désormais deux sièges au Conseil fédéral, ce
qui était aussi l’enjeu de cette élection.
La victoire de la formation de
droite radicale et sa progression tant en termes de voix que de sièges vont
donc reposer la question de sa représentativité dans l’organe exécutif du pays.