Or donc, selon Marine Le Pen, c’est l’UDI qui domine LR et
lui dicte ses positions…
Elle a déclaré, sans rire et pour démontrer que la Droite
était désormais contaminée par la «bien-pensance centriste» (dixit Nadine
Morano), que «L’UMP (sic) est pieds et poings liés, sous l’influence et même
aux ordres de l’UDI».
Ah! si l’égérie de l’extrême-droite avait raison!
Jean-Christophe Lagarde serait donc le prochain candidat de
la Droite et du Centre et, sans doute, le prochain président de la république.
Du coup, une majorité de députés centristes peupleraient la
prochaine Assemblée nationale avec la constitution d’un axe central regroupant
la droite modérée, les centristes et les sociaux-libéraux.
Et le premier ministre du gouvernement d’union serait
évidemment un centriste (Laurent Hénart?).
L’humanisme libéral et démocrate-chrétien serait le
fondement même du programme de la nouvelle majorité et du gouvernement
centriste (avec la participation des modérés de LR et de quelques
sociaux-libéraux comme Emmanuel Macron).
Et l’on pourrait enfin mettre en place les réformes
indispensables au pays.
François Bayrou, lui, s’enfermerait dans sa maire de Pau en
maugréant qu’il vaut mieux que tous ses anciens lieutenants qu’il regardait
jusque là avec condescendance et prendrait Lagarde comme sa nouvelle tête de
turc après Sarkozy et Hollande.
Alain Juppé, tel Chaban-Delmas, retournerait définitivement
à Bordeaux pendant que Nicolas Sarkozy penserait sérieusement à se faire
naturaliser italien (ou, peut-être bien qatari pour devenir président du PSG),
ils ont bien élu Berlusconi, après tout.
Un putsch au FN écarterait Marine Le Pen au profit de sa
nièce Marion Maréchal-Le Pen qui s’allierait avec la droite radicale de LR et
prendrait Nadine Morano comme vice-présidente tout en rendant à son grand-père
sa présidence d’honneur.
Et, de par le succès des réformes du gouvernement centriste
et du sectarisme de la nouvelle présidente conseillée merveilleusement mal par
sa vice-présidente, le FN ne pèserait plus grand-chose dans le paysage
politique français.
Enfin, la France rentrerait de plein pied dans ce XXI° siècle
pour en être un acteur majeur et non un suiveur essoufflé.
Oui, ce serait bien, si Marine Le Pen avait pour une seule
et unique fois raison…
Centristement votre.
Le Centriste