Avant de devenir président de
l’UDI, Jean-Christophe Lagarde estimait que l’UDI devait élaborer un projet
politique, qu’il devait devenir, à l’instar des grands partis, une «machine de
guerre électorale» avec des «militants formés et disciplinés» pour faire en
sorte que le Centre deviennent un courant fort et puisse ainsi être en capacité
de gouverner la France face à l’échec dans ce domaine de la Droite et de la
Gauche depuis 1981 et la défaite de Valéry Giscard d’Estaing.
A l’époque, Lagarde disait se
positionner à équidistance politique des échecs de la Droite et de la Gauche en
pariant sur un développement du Centre et des ses idées dans l’opinion publique
pour le rendre enfin crédible comme courant de pensée majeur et permettre aux
partis qui le représente d’accéder au pouvoir.
Sans oublier ce volontarisme de
bâtir une formation politique structurée et centralisée avec de la
«discipline», seule façon, selon lui, de porter efficacement les idées
centristes, conviction qui est issu directement de ses combats en
Seine-Saint-Denis contre le Parti communiste, parti ô combien «machine de
guerre» en la matière qui, selon ses proches, l’a toujours fasciné.
Malheureusement, il n’a pas fallu
longtemps pour s’apercevoir que, comme la rhétorique communiste, celle de
Lagarde ne s’embarrassait d’aucune mauvaise foi.
Le plus triste est que ces
déclarations et ces velléités affirmées ont moins d’un an…
Car, depuis son accession à la
présidence du parti centriste, on l’a surtout vu faire de l’opposition
systématique à François Hollande et Manuel Valls, tenant souvent des propos
plus à droite que les Républicains et proposer peu.
En revanche, il n’a pas hésité à
vassaliser l’UDI lors de ses négociations avec Nicolas Sarkozy pour les
régionales où ce dernier a fait nombre de concessions mineures dans une
élection sans grande importance pour s’attacher le parti de centre-droit en vue
de la primaire de la Droite et de la présidentielle.
Aujourd’hui, l’UDI est une alliée
indéfectible de LR venant de conclure un accord électoral particulièrement
intégrateur, positionnée au centre-droit et tiraillée, si ce n’est en multiples
courants, en un nombre de chapelles pratiquement aussi nombreuses que le nombre
de ses militants.
C’est aussi une formation
politique d’appoint sans projet politique, une sorte de Nouveau centre bis,
bien loin des espoirs et des ambitions d’un Jean-Louis Borloo.
Vraiment pas de quoi se réjouir
si on est centriste.
Y aura-t-il un sursaut?
Centristement votre.
Le Centriste