Jusqu’à présent, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI,
souhaitait que son parti soit présent au premier tour de la présidentielle de
2017 avec un candidat portant les couleurs de son parti.
Le voilà qui explique dorénavant qu’«à titre personnel», il
n’a pas fait «sa religion sur la question» et qu’il faudra, «le moment venu, un
grand débat pour trancher notre position commune».
Pour justifier son retournement à 180 degrés,
Jean-Christophe Lagarde pense «que ce débat est prématuré. La situation
politique de 2016, personne ne la connaît aujourd'hui. C'est pour cela que je
ne donne pas mon sentiment et que je n'exclus pas que mon sentiment puisse
varier dans le temps.»
Et de poursuivre: «Il y a des gens à l'UDI qui sont
favorables à la primaire, d'autres qui y sont hostiles, d'autres encore qui
songent à la présidentielle… Moi, je n'ai aucun problème avec cette question»
tout en précisant: «nous arrêterons une décision en début d'année prochaine».
Pour apprécier l’importance de ce changement d’opinion de
Lagarde sur le sujet, voici ce qu’il déclarait en octobre 2014 lors d’une
interview à Le Centrisme, juste avant le deuxième tour qui devait le mener à la
présidence de l’UDI:
«Je souhaite évidemment qu’il y ait un candidat centriste à
l’élection présidentielle de 2017 même si je reconnais que les conditions
peuvent apparaître difficiles. Mais j’observe que les Français sont à la
recherche d’autre chose et n’ont pas de nostalgie du pouvoir précédent. Cet
autre chose ne doit pas être les extrêmes. C’est bien pour cela que l’on a
construit l’UDI avec Jean-Louis Borloo. C’est pour que les Français ne soient
pas coincés entre d’une part deux mouvements qui ont échoué, alternativement et
successivement, et d’autre part les démagogues, les populistes et les
extrémistes.»
«Si je suis élu Président de l’UDI, nous choisirons tous ensemble, en 2016, qui devra porter nos valeurs et nos couleurs et selon quel processus. D’ici là, nous devons nous réapproprier les valeurs qui sont les nôtres, les montrer et traduire ce que cela veut dire dans notre projet politique.»
«Si je suis élu Président de l’UDI, nous choisirons tous ensemble, en 2016, qui devra porter nos valeurs et nos couleurs et selon quel processus. D’ici là, nous devons nous réapproprier les valeurs qui sont les nôtres, les montrer et traduire ce que cela veut dire dans notre projet politique.»