Comme les analystes s’y
attendaient, les élections régionales et municipales du 24 mai en Espagne ont
bouleversé le paysage politique avec la montée en puissance de Podemos (gauche
radicale et extrême) et de Cuidadados
(centre-droit libéral).
Même s’ils sont encore loin
derrière les deux grands partis, le Parti populaire (droite) et le Parti
socialiste et que Podemos les précède (mais était une coalition qui soutenait
plusieurs organisations et partis), les centristes espagnols sont devenus la
troisième force politique du pays aux municipales avec 6,55% des voix devant le
parti d’extrême-gauche, Gauche unie, qui faisait partie de la coalition Podemos.
Un score pas encore de grande
ampleur mais qui prouve que le parti fondé en 2006 à Barcelone par Albert
Rivera, son leader actuel, n’était pas qu’un simple feu de paille avec, en
outre, une progression notable (Cuidadados avait
obtenu 3% des voix lors des élections européennes de 2014 avec l’élection de
deux députés).
C’est également une réémergence
du Centre puisque celui-ci n’avaient pratiquement plus d’existence depuis la
dissolution de l’Union du centre démocratique dirigée par Adolfo Suarez dans
les années 1980, formation qui avait été la première à occuper le pouvoir après
la chute du franquisme.
En revanche, Cuidadados arrive derrière
Podemos aux élections régionales, cette dernière s’étant présentée directement
et sous son nom lors de cette élection.
Dans nombre de municipalités et
de régions on ne connaît pas encore qui va gouverner, des alliances étant
nécessaires pour dégager des majorités.